Pas de manifestation, mais une table de discussion pour la CGT
SOCIAL. Jeudi 10 novembre, dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle et nationale, la CGT de Saint-Dizier a organisé une table de discussion, place Aristide-Briand. Objectif affiché : dialoguer avec les passants, et – dans l’idéal – en recruter certains.
« Si on touche dix personnes c’est bien, 1 000 c’est mieux », sourit Manuel Porcar, secrétaire de section de la CGT à Saint-Dizier. Alors que le soleil adoucit les températures, une poignée de militants montent le stand dans une bonne humeur non dissimulée. Tracts, affiches et drapeaux sont très vite dressés, peu après 14 h, pour attirer l’œil des badauds, place Aristide-Briand.
L’ambiance bon enfant, renforcée par l’arrivée d’une sono sur les coups de 15 h, ne doit pas occulter le message que les syndicalistes souhaitent faire passer : l’augmentation des salaires et des pensions est primordiale, dans une période de forte inflation. « Notre but est d’ouvrir la discussion, d’expliquer comment faire pour que ça bouge », précise Manuel Porcar, avant d’aller dialoguer longuement avec des passants.
Opération séduction
Alors que les manifestations à travers la France se sont multipliées ce 10 novembre, la section bragarde de la CGT a préféré monter un stand dans un lieu de passage. « On pensait qu’à la veille d’un grand week-end, une manifestation marcherait moins », explique Pierre Lavoisier, militant depuis 1989. Sentiment partagé par Ludovic Simonet, casquette aux couleurs de la CGT vissée sur le crâne, qui espère qu’« avec un peu de musique et de monde devant le stand, les gens peuvent être curieux ».
L’idée du stand est aussi de séduire les jeunes, « qui écoutent mais ont plus de mal à adhérer, peut-être de peur d’être étiquetés », confesse Ludovic Simonet. Quelques sympathisants viennent échanger, alors que d’autres flâneurs sont plus imperméables au discours des syndicalistes. Dans ce cas, la future réforme des retraites, argument massue par excellence, est mise sur le tapis.
Les militants syndicaux ont échangé avec les Bragards jusqu’à 17 h. Aussi – et surtout ? – pour montrer que « la CGT est là, elle ne va pas mourir », ponctue Pierre Lavoisier.
Dorian Lacour
Un programme encore dense
La table de discussion du 10 novembre était aussi un moyen pour la CGT de confirmer que les semaines et mois à venir devraient être bien remplis. Si le calendrier précis des actions n’est pas encore connu sur le bout des doigts par les militants, quelques unes ont toute leur attention. « Une journée d’action est prévue très prochainement dans l’éducation, pour lutter contre la réforme de la filière professionnelle », précise Pierre Lavoisier, retraité de l’Éducation nationale.
À l’échelle nationale justement, la CGT participera, vendredi 25 novembre, à la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. La grosse bataille à venir devrait concerner la réforme des retraites, sur laquelle l’éxécutif a le contrôle du calendrier, mais qui devrait provoquer l’ire des syndicats.
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