Une structure indispensable pour les “accidentés de la vie”

Cécile Dindar, préfète de l’Aube, répondant à l’invitation de Pierre Frison, président de l’Entraide, voulant connaître ce qui se fait dans le domaine de l’insertion dans l’arrondissement de Bar-sur-Aube, est venue visiter l’Entraide et soutien moral aux personnes sans emploi (ESMPSE) appelée plus simplement Entraide, vendredi 21 avril. Une structure pour les “accidentés de la vie”.

Pierre Frison leur a brossé le tableau de la zone d’intervention de l’Entraide : 108 communes, une population qui décroît (33 600 habitants en 1975, 27 000 en 2022, 7 265 habitants en 1975, 4 774 en 2022 à Bar-sur-Aube dont plus de 25 % vivent avec des minimas sociaux, voire moins), et qui se paupérise (depuis un an, des retraités frappent à la porte de l’Entraide dans l’espoir d’avoir des heures leur permettant un complément de retraite).

C’est une structure créée en 1984 qui a remis dans l’emploi une trentaine de personnes par an (en tout 900), qui n’a cessé d’avoir des idées, des projets, d’évoluer, afin que ces “accidentés de la vie” puissent après leur passage à l’Entraide, trouver un emploi. L’Entraide n’a pas pour vocation d’embaucher mais de remettre le pied à l’étrier aux personnes rencontrant des difficultés en leur permettant de travailler occasionnellement pour des “donneurs d’ordres”, particuliers, entreprises, associations, collectivités…

Ainsi la personne qui sera employée par l’Entraide, aura une mission (jardinage, entretien, ménage, repassage, bricolage…). Elle bénéficie d’un accompagnement socioprofessionnel alternant formation et travail. Cet accompagnement a surtout un objectif : redonner confiance à ces laissés de côté qui disent « avoir honte de leur situation ».

Différentes actions mises en place

Pierre Frison a détaillé ensuite ce qui a été mis en place afin qu’ils puissent reprendre goût à la vie, à un emploi : la création du Parc mobilité en 1996 – l’absence de moyen de locomotion est un frein à l’emploi, en 2019, 118 scooters ont été prêtés et ont parcouru 70 000 km -, chantiers d’insertions en 2006, microcrédit social et alternative à la subsistance en 2010, accompagnement aux outils informatiques, mise en place en 2019 du projet associatif 2019-2023. La préfète, ainsi que Marie-Noëlle Rigollot, la conseillère départementale, l’ont félicité pour son action depuis son élection à la présidence de l’Entraide en 1994, pour les résultats obtenus, pour son altruisme généreux.

Elles lui ont ditcombien les échanges et la visite de l’entraide ont été appréciés, que le Département (conseil et préfecture) ont les mêmes appréciations sur le territoire : sous-peuplé, population en difficulté…

« Comme vous le faites déjà, dira Céline Dindar, il faut travailler tous ensemble, être inventif, s’adapter aux besoins du territoire et surtout redonner confiance à celles et ceux qui passent par l’Entraide, renforcer chaque maillon de la chaîne, en peaufinant ce qui existe déjà : amélioration du parcours d’insertion, développement de la communication et diversification des partenariats et des ressources financières. »