Une station « performante » proche de Bure à vol d’oiseau
ENVIRONNEMENT. Une visite de la station atmosphérique de Houdelaincourt a été organisée ce jeudi 5 mai par l’Andra. L’occasion notamment de découvrir un nouveau bâtiment aux salles remplies d’outils de haute technologie.
Le mât grimpe jusqu’à 120 m de haut. Sur le plateau du Barrois culminant lui-même à 395 m. Cette installation de la station atmosphérique de Houdelaincourt (Meuse) est la figure de proue de l’Observatoire pérenne de l’environnement. Mis en place entre 2007 et 2013 par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), cet OPE a pour objectifs, avant le début de la construction du centre d’enfouissement des déchets Cigéo – attendu par l’Andra vers 2025 – et pendant la durée d’exploitation, de dresser un état des lieux de l’environnement, d’en préserver la mémoire, de « définir l’origine de toutes les perturbations observées, qu’elles soient en lien direct avec Cigéo ou avec les effets globaux des pratiques humaines », explique l’Andra, qui a organisé, ce jeudi 5 mai, une visite des lieux. L’occasion notamment de découvrir les nouveaux locaux de la station, qui datent de 2020.
« Référence nationale »
Depuis sa création, l’OPE, dirigé par Catherine Gally et employant treize ingénieurs, docteurs et techniciens, a collecté 31 millions de mesures, réalisé 10 000 analyses chimiques de l’eau et du sol, prélevé chaque année 3 362 échantillons conservés par une écothèque. « C’est la station la plus performante du réseau Opera-Air, la référence nationale », a souligné le représentant d’un des 21 partenaires de l’OPE, l’Institut de radioprotection de sûreté nucléaire (IRSN).
Jusqu’à la nanomesure
Gaz à effet de serre, polluants, aérosols, radioactivité : tout cela est « observé » grâce à l’imposant mât, qui transmet les données aux outils de haute technologie abrités dans les différentes salles (Atmo Grand Est, aérosols…) du nouveau bâtiment. Ces outils permettent, par exemple, d’analyser, des polluants gazeux, ou encore « des particules atmosphériques invisibles à l’œil nu », explique Laurent Langrené, un des techniciens de l’Andra attachés aux lieux. Concernant les aérosols, « on peut descendre jusqu’à la nanomesure », souligne le scientifique, qui rappelle que l’Observatoire comprend également des stations eau instrumentées, ainsi qu’une tour à flux en forêt.
L. F.