Une socio-esthéticienne pour vous aider à vous sentir mieux
SOCIÉTÉ. Sylvia Pierron est socio-esthéticienne sur le territoire de Saint-Dizier. Un métier qu’elle exerce depuis sept ans et qui a pour but de restaurer la confiance des personnes fragilisées. Les divers ateliers qu’elle propose visent à combattre le mal-être et à retrouver une image positive.
On connaît tous le métier d’esthéticienne, mais celui de socio-esthéticiennne beaucoup moins. Si les deux professions ont en commun de pratiquer des soins, ils ne s’adressent pas au même public. Une socioesthéticienne travaille avec un public fragilisé, que ce soit par des conditions sociales ou par la maladie. Un aspect du métier qui nécessite une certaine empathie et une approche délicate de la psychologie.
Des qualités qui n’ont pas effrayé Sylvia Pierron, qui a choisi cette voie après avoir passé 18 années comme professeur des écoles à Ancerville. « J’avais envie de changer de domaine. Quand on est professeur, tout le monde croit que c’est tranquille, alors qu’intellectuellement, je ne lâchais jamais. Maintenant, les vacances, ce sont enfin de vraies vacances ! », plaisante-t-elle. Sa rencontre avec cette profession méconnue se fait à la télévision. « Par hasard, je regarde un reportage sur France 3 et j’ai presque un coup de foudre », se souvient-elle.
En collaboration avec diverses structures
Décidée à se reconvertir, elle trouve une formation « de qualité » à Nanterre, chez Paris Beauty Academy. En 2013, elle passe un CAP esthétique et une formation de socio-esthétique. La jeune femme démarre son activité en 2015, en autoentrepreneure. Elle exerce par le biais des structures comme les associations d’aidants, la Mission locale, les centres socioculturels, la Ligue contre le cancer. Ses missions l’amènenent à se rendre dans les collèges, les Ehpads, les hôpitaux… à Saint-Dizier et dans un large périmètre autour.
Concrètement, la jeune femme propose divers ateliers. « Pendant les dialyses, je peux faire un soin du visage. Je réalise aussi des ateliers d’automassages ou de confection de soins de beauté. Le but, c’est que les personnes puissent être autonomes pour refaire elle-mêmes les prestations. Et puis, les produits sont assez onéreux, c’est important qu’elles soient sûres de trouver ce qui leur correspond ».
Relation de confiance
Une socioesthéticienne, « c’est une professionnelle qui établit une relation d’aide et utilise les soins d’institut pour aider les personnes fragilisées ». Cela concerne tout le monde, de la petite enfance aux personnes âgées. Les adolescents aussi qui peuvent ressentir du mal-être ou les personnes qui éprouvent des fragilités passagères. « Le fait de toucher participe à créer une relation de confiance », souligne Sylvia Pierron, attachée à l’aspect humain de sa profession.
Cette démarche vise à restaurer l’image de soi, l’estime de soi. « C’est souvent un projet phare dans les associations, elles sont soucieuses de préserver les relations humaines » même dans les moments les plus difficiles.
Les ateliers de Sylvia Pierron séduisent les clientes. « J’avais effectué un soin à une dame qui avait un problème de santé, il y a plus d’un an. Cette année, elle est venue participer à deux ateliers au centre socioculturel, ça m’a fait plaisir de la revoir dans un autre cadre », confie-t-elle.
Marie-Hélène Degaugue