Une sensibilisation au cyberharcèlement avec Familles rurales et la gendarmerie
Vendredi 27 octobre, à 20 h, le major Collin, de la gendarmerie de Chaumont, assisté de trois militaires de la brigade locale, a accueilli une quinzaine de personnes venues se sensibiliser à la cybercriminalité. La conférence ouverte par Gisèle Lepitre, présidente des Familles rurales de la Haute-Marne, s’est lancée très vite sur ce qui est désormais appelé cyberharcèlement.
Les adolescents, gros utilisateurs de nouvelles technologies via leurs smartphones ou leurs ordinateurs, surfent allègrement sur les réseaux sociaux, cachant parfois leur identité, sans se rendre compte que tout ce qui a été mis en ligne est ineffaçable. Cela concerne un nombre grandissant de jeunes.
L’intervenant, après avoir laissé s’exprimer les personnes présentes, en est venu aux causes de ces nouveaux comportements.
L’accès très facile aux réseaux sociaux réclame une vigilance accrue de leur utilisation et des règles de vie doivent être instaurées, comme pas de portable, pas d’ordinateur dans les chambres, ni durant les repas et éventuellement un partage de connexions.
C’est par le dialogue et le rappel des règles que les adultes doivent également s’imposer en modèle.
Les conséquences du cyberharcèlement peuvent aller jusqu’à la désocialisation voir à l’extrême au suicide. L’agressé affiche souvent un besoin d’isolement, un fort repli sur soi alors que l’agresseur se révèle peu empathique ne reconnaissant pas la portée de ses actes.
Comment faire pour réagir ? Trois pistes ont été évoquées : dialoguer et rassurer la victime, demander la suppression des contenus et éventuellement porter plainte. Ce harcèlement touche les jeunes, allant de l’insulte, à la menace à l’agression physique. L’école comme les parents doivent trouver les clés pour que l’enfant se confie, afin de le protéger, et signaler les dérives. Les institutions scolaires comme les parents doivent se montrer convaincants. Des mamans présentes ont souligné qu’il n’est pas toujours facile d’être “parents” et que les parents non avertis n’ont pas toujours conscience des conséquences. Elles ont demandé que ce genre de conférence ait lieu plus souvent.
Tous les autres dangers (sites malicieux, couriels piégeux, protections des carte de paiement) ont complété ce moment d’échanges qui, effectivement, serait le bienvenu lors de la rentrée au collège, période où s’installe une utilisation intense des réseaux sociaux.
Enora Gruner, conseillère numérique intervenant sur le secteur de La Vingeanne, est au service de chacun pour prolonger les conseils avisés distillés lors de cette soirée fort enrichissante.