“Une semaine, une espèce”, le cerf élaphe
Son nom est un pléonasme car élaphe signifie déjà cerf en grec. C’est le plus grand mammifère herbivore ruminant de la famille des cervidés et peut peser jusqu’à 250 kg pour une longueur variant de 160 à 250 cm et une taille au garrot d’un mètre à 1,50 m. Les femelles sont plus petites et ne pèsent pas plus de 140 kg.
D’abord faon, puis hère et daguet, le cerf adulte porte des bois ramifiés (cors, andouillers) qui tombent à la fin de chaque hiver. Son pelage estival brun-roux devient gris-brun en automne.
Faon jusqu’à 1 an, bichette puis biche à 2 ans, elle est suitée lorsqu’elle est accompagnée d’un jeune. Le cerf fréquente tous les milieux mais reste attaché à la forêt pour sa protection.
Chassé, il peut effectuer des bonds de plus de 8 m et atteindre une vitesse de 70 km/h. Actif au crépuscule et à l’aube, il est très sociable et vit en hardes de sexes séparés de janvier à août. Les vieux mâles sont solitaires. La période du rut, caractérisée par le brame du cerf et des combats violents, dure de mi-septembre à mi octobre, parfois plus. Des harems sont alors constitués avec un mâle dominant qui aura écarté tous les prétendants.
La gestation s’étend sur 240 jours en moyenne et la naissance de l’unique faon a lieu entre mi-mai et mi-juin. Il est brun-clair tacheté de blanc et suit sa mère à deux semaines. Il sera sevré entre 6 et 10 mois. Représentant le prestige des grands domaines de chasse, le cerf constitue une source importante de revenus. Avec l’introduction de cerfs d’élevage, le nourrissage et la disparition des grands prédateurs tel que le loup, l’espèce connaît les mêmes problèmes d’effectifs.
La densité varie selon la richesse des milieux. Bien implantées dans les grands massifs boisés de Champagne-Ardenne, les populations ont colonisé récemment de nouveaux massifs. Comme les autres cervidés, le cerf est soumis à un plan de chasse dans la mesure où il peut provoquer des dégâts importants dans les cultures et les jeunes peuplements forestiers.
Louis Parisel