“Une semaine, un oiseau”, le cygne de Bewick
Structures dédiées à la découverte des richesses de notre patrimoine naturel, BirDer et la LPO Champagne-Ardenne vous proposent de retrouver dans cette rubrique hebdomadaire un oiseau qui fréquente les plans d’eau, les plaines ou les villages de notre département. Après le pygargue à queue blanche, zoom cette semaine sur le cygne de Bewick. (Publié dans le Mag JHM du 24 janvier)
Tout comme le pygargue à queue blanche, le cygne de Bewick est un visiteur hivernal. C’est le plus petit des trois cygnes que l’on peut observer dans notre région. C’est d’ailleurs pour cela qu’il était appelé autrefois le “cygne nain”. Il doit son nouveau nom au naturaliste anglais Thomas Bewick (1753-1828) qui s’est rendu célèbre par ses gravures animalières. Plus trapu que le cygne chanteur, le cygne de Bewick se distingue également de « notre » cygne tuberculé, par la forme et la couleur de son bec. En effet, ce dernier ne présente pas de petite excroissance comme celle qui a donné son nom à son congénère. De couleur orange chez le tuberculé, le bec du Bewick est jaune à la base et noir à la pointe. Cette bicoloration est spécifique d’un individu à l’autre.
Couple uni à vie
Nordique, le cygne de Bewick passe le printemps et l’été en Sibérie arctique pour s’y reproduire. Trois à cinq œufs sont pondus. L’incubation dure un mois, les parents nourrissent ensuite les jeunes durant une quarantaine de jours après l’éclosion. La migration débute en septembre et l’espèce apparaît dès la fin du mois d’octobre dans notre région. Les premiers individus sont généralement observés sur le lac Amance dans l’Aube, puis sur le lac du Der et sur la Réserve naturelle nationale de l’étang de la Horre (la Champagne-Ardenne est le premier site d’hivernage de l’espèce en France). Plusieurs dizaines d’individus passent ainsi l’hiver sur ces principaux plans d’eau, les effectifs augmentant en cas de vagues de froid. Basculant leur tête dans l’eau peu profonde, les Bewick vont brouter les plantes aquatiques, améliorant l’ordinaire de quelques invertébrés. Si le couple reste probablement uni à vie, parents et jeunes de l’année se séparent au printemps suivant. La longévité de l’espèce est estimée à 20 ans à l’état sauvage.
LPO et Gérard Rolin
La semaine prochaine, retrouvez le portrait du pinson du Nord.
Accueil à la Ferme aux grues
A l’occasion de la migration post-nuptiale, la LPO Champagne-Ardenne organise des points d’observation à la Ferme aux grues à Saint-Rémy-en-Bouzemont, pour observer les grues cendrées venues se rassasier durant une halte sur leur chemin de retour vers leurs quartiers d’été. Des longues-vues seront mises à disposition du public qui pourra s’informer sur le phénomène migratoire et sur la biologie de cet oiseau devenu l’emblème de notre région.
Le 19 et 20 février et du 23 au 27 février de 14 h à 17 h. Renseignements au 03.26.72.54.47.