Une restauration des monuments aux morts pas avant 2025
Lors de son instance annuelle en novembre, le comité d’entente des associations d’anciens combattants a lancé un signal d’alerte à propos de l’état des monuments aux morts. L’adjoint à la culture Paul Fournié a souhaité apporter des éléments de réponse.
Mardi 21 novembre, le comité d’entente des associations d’anciens combattants de Chaumont a tenu son instance annuelle dans une salle de l’école de gendarmerie. Lors de cette dernière, les associations chaumontaises ont formulé leurs doléances.
Elles ont exprimé leur inquiétude par rapport à l’état général des monuments aux morts du Boulevard Thiers et de la Place Emile Goguenheim. Interrogé, le président du comité d’entente des associations d’anciens combattants, le général Claude Mendousse, explique le signal d’alerte lancé par les anciens combattants à l’attention de l’adjoint à la culture Paul Fournié.
« Aujourd’hui, nous sommes inquiets pour l’état des monuments aux morts du Boulevard Thiers et de la place Emile Goguenheim. Nous ne lançons pas un signal d’alerte pour créer la polémique, mais plutôt pour interpeller la Ville. Plus les années passent, plus les noms de soldats morts pour la France s’effacent. La pierre est fissurée à plusieurs endroits. A l’heure où on martèle que le devoir de mémoire est essentiel, nous ne devons pas laisser ces monuments dépérir », explique le général Claude Mendousse.
Il poursuit en déclarant : « Nous sommes conscients que la Ville a beaucoup de priorités à gérer et que son budget n’est pas extensible. Toutefois, plus les années vont passer, plus le monument va se détériorer. Par effet boule de neige, les travaux vont coûter plus cher ». Les anciens combattants souhaiteraient que ces monuments aux morts soient restaurés comme celui de l’amitié franco-américaine.
Une première restauration pour le Monument aux morts
Pour rappel, le monument aux morts du Boulevard Thiers a été érigé en 1924. « Depuis, aucune grande restauration n’a été faite. En tant qu’élu et habitant, je suis attaché aux monuments aux morts, notamment celui du Boulevard Thiers que j’ai étudié lors de ma scolarité », explique l’élu local.
Cette année, des études ont été réalisées pour chiffrer les travaux : 76 000 € pour celui des deux Guerres mondiales (consolidation, nettoyage et gravure). « Selon les spécialistes, la structure du monument n’est pas menacée. N’ayant pas les ressources financières nécessaires, ces travaux ne seront pas inscrits au budget 2024. Toutefois, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’ils soient entrepris avant la fin du mandat ».
Concernant le monument aux morts de 1870, la Ville a également demandé une étude, il y a 5 ans. « Le devis pour le refaire à neuf s’élevait à 760 000 €. Une somme colossale pour une ville de 20 000 habitants. Ce projet était irréalisable. Toute le monde a compris notre décision de refuser le devis. Nous allons privilégier une solution moins onéreuse qui consiste à effectuer un nettoyage complet du monument ».
Corentin Gouriou
Pas assez place lors de cérémonie ?
Lors de l’instance annuelle du comité d’entente des associations d’anciens combattants, les représentants se sont plaints de ne pas avoir de place d’honneur lors des cérémonies à Chaumont. Une remarque qui a surpris Paul Fournié. « Nous organisons tous les six mois un point avec les anciens combattants. C’est la première fois que ce sujet est abordé ».
Il poursuit en déclarant : « La capacité d’accueil est limitée par la voirie. Nous avons évoqué la possibilité de déplacer le Monument aux morts. Où ? En face de basilique : problème de parking. Au square Boulingrin : ce n’est pas pratique. Nous n’avons pas trouvé de lieu adéquat et l’opération de déménagement est trop onéreuse. Nous avons finalement décidé de le rester à sa place », conclut Paul Fournié.