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Une rentrée scolaire toute en sobriété

Les courses de rentrée scolaire sont également l’occasion de passer un moment en famille.

Consommation. Avec la hausse des prix, les familles réutilisent davantage les fournitures de l’année précédente et s’intéressent plus aux promotions. Néanmoins, après deux rentrées perturbées par les confinements, le plaisir d’acheter un nouveau cartable ou une nouvelle trousse reste.

« Aujourd’hui, les clients arrivent avec une liste scolaire sur lesquelles des lignes sont déjà rayées. Le panier moyen se réduit car ils réutilisent ce qu’ils ont déjà », remarque Benoit Blanlœil, gérant du Bureau Vallée de Chaumont.

Un constat appuyé par Fanny, une maman venue faire les courses de rentrée scolaire de sa fille ce jeudi 11 août. « Nous avons repris tout ce qui était bon de l’année dernière. Avant, nous jetions tout. » Ainsi, cette année, elle récupère les trousses, classeurs et petits cahiers. Cette nouvelle manière de consommer, Fanny pense qu’elle va perdurer : « Ça va être comme ça tous les ans ».

Les promos ont la cote

Par ailleurs, pour beaucoup de familles, c’est la course aux promotions. « J’ai fait toutes les promotions. Je suis venue pour celle du 100 % remboursé et celle d’un article acheté, un article gratuit », explique Delphine une autre maman venue acheter des fournitures scolaires.

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La hausse des prix diminue le gaspillage en favorisant la réutilisation.

Dans cette famille, « le grand frère qui passe au lycée et qui n’a plus besoin de quelque chose, le passe à la petite sœur ». Les emplettes sont faites « au juste besoin », majoritairement avec des produits de milieu de gamme, sauf pour les compas. « Y a que pour les compas que je prends une certaine marque avec un clip parce que sinon je me retrouve à en acheter des neufs en cours d’année. »

Le commerçant observe également ces évolutions. « Les gens sont très à l’affut des promos. Le mot se passe sur les réseaux sociaux parfois même avant le commencement de l’opération. » A côté de lui, sa femme et adjointe, Caroline Blanlœil, ajoute : « Hier, j’ai une dame qui avait fait toutes nos promotions ».

Etaler les achats

Autre astuce, lisser le budget des fournitures. « J’ai fait les fournitures d’une fille début juillet. D’une autre fin juillet et là je reviens pour les derniers achats », témoigne Fanny, venue avec sa fille. Le gérant de Bureau Vallée le remarque également, mais souligne qu’il n’y a pas de généralité. « Nous avons des clients qui viennent faire leurs achats tôt. D’autres qui les échelonnent, souvent ce sont des familles avec plusieurs enfants. Puis ceux qui viendront après le 16 août et la prime de rentrée. »

« Il y a toujours la volonté de faire plaisir aux enfants avec un beau cartable »

Benoit Blanlœil Gérant du Bureau Vallée

A l’opposé, c’est le retour de l’enthousiasme d’avoir un nouveau cartable. « Nous sommes aussi sur une vraie rentrée scolaire », indique le gérant de Bureau Vallée. Sur les deux dernières, les confinements n’ont pas profité aux rayons maroquinerie. Pour cause, l’intérêt d’avoir une nouvelle trousse a baissé avec l’école à la maison. Cette année, tout cela semble derrière. « Il y a toujours la volonté de faire plaisir aux enfants avec un beau cartable », soutient Benoit Blanlœil.

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Le plaisir du bon matériel d’arts plastiques.

Pour la maman de Lucie, scolarisée à Arc-en-Barrois, c’est d’ailleurs l’unique préoccupation. « A Arc-en-Barrois, ils nous fournissent tout. Nous avons juste à acheter l’agenda, le cartable et la trousse ».

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

Pénurie et hausse des prix, plus de peur que de mal

« Dans la presse, il y a eu pas mal d’articles sur d’éventuelles pénuries, particulièrement sur les sacs et les trousses. De notre côté, il n’y a pas eu de rupture. Nos approvisionnements et nos prix en sont sécurisés car nous commandons huit ou neuf mois à l’avance », explique Benoit Blanlœil, gérant du Bureau Vallée. Qui nuance : « Nous avons eu des fournisseurs défaillants en quantité ou qui n’ont pas été livré, mais nous n’aurons pas de problème de rupture au magasin ».

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Certains parents laissent leur liste et le magasin s’occupe de tout.

Les raisons avancées sont souvent « très généralistes » : guerre en Ukraine et confinements en Chine. « L’Ukraine je n’y crois pas trop. Pour la Chine, avec les confinements, les bateaux d’export et la fabrication ont été à l’arrêt. »

Par ailleurs, la hausse du coût de l’énergie et des matières premières n’a pas encore eu trop d’impact sur le commerce de Benoit Blanlœil. Et ce, en partie grâce aux commandes passées près d’un an avant les livraisons. « Nous n’avons pas connu des majorations de 15 à 20 % comme nous avons pu entendre. La hausse des prix n’est pas très significative, elle est d’environ 5 %. Elle a commencé en juin avec l’augmentation du coût du papier ».

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