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Une reconversion pleinement réussie à la campagne

Sarah bonhomme devant une de ses marchines à broder.

Sarah Bonhomme, 43 ans, mère d’un garçon de 21 ans, a eu un parcours professionnel assez atypique.

Originaire de Biesles, cette jeune femme a habité Gillancourt pendant treize ans, avant de s’établir à Sarcicourt il y a quelques mois où elle a installé son atelier dans le garage de sa maison.

Après avoir travaillé comme coordinatrice au CIAS de l’Agglomération de Chaumont, puis en tant qu’ambulancière, Sarah a décidé de lancer son activité de brodeuse. L’idée lui est venue tout simplement, car elle souhaitait personnaliser ses vêtements de travail d’ambulancier et elle s’est alors aperçue de la difficulté de trouver localement un artisan pouvant le faire.

Après l’achat d’une machine et de logiciels spécifiques, et plusieurs nuits blanches, avec beaucoup d’essais, de tests et surtout de ténacité, en parfaite autodidacte, Sarah s’est lancée en novembre 2019 à son compte. La particularité est que l’entreprise ou l’artisan qui la contacte lui fournit la photographie du logo de son entreprise. Dotée de talents de dessinateur, Sarah redessine avec un logiciel spécifique le logo et adapte la technique au plus près de l’original en créant un fichier de piquage.

Après accord entre les parties, elle peut lancer sa machine pour un ou plusieurs dizaines d’exemplaires suivant la commande, en ayant auparavant apposé un double cadre (sur et sous le support) pour bien tendre le tissu. Toutefois, selon si le tissu est plus ou moins épais ou fragile, un stabilisateur de renfort peut être ajouté pour éviter les plis autour de la broderie. Une fois la broderie réalisée, un nettoyage manuel est réalisé pour enlever les excès de stabilisateur.

Les machines brodent jusqu’à 1 200 points à la minute. Par exemple, pour le logo de la Choue, qui compte 38 000 points, le temps nécessaire est de 45 minutes par pièce. Elle travaille tant avec les particuliers, pour un cadeau de naissance au prénom du nouveau-né ou pour tout autre occasion, anniversaire, Noël… qu’avec les entreprises, artisans, clubs sportifs, collectivités, pour tout évènement qu’ils organisent, mais également pour leur fournir une personnalisation des vêtements de travail de leurs salariés ou autre accessoire. La grande majorité de son travail est en broderie par impression numérique qui apporte un relief et une robustesse. Toutefois, il lui arrive, afin de satisfaire un client de réaliser un flocage sur des maillots.

Sarah Bonhomme a trouvé sa voie, qui lui permet de créer tout en ayant sa propre entreprise, gérer son emploi du temps en fonction de ses commandes, et profiter pleinement de la campagne sarcicourtoise.

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