Une récolte tant attendue au domaine Pelletier

Les vendanges 2021 ont été désespérantes avec une succession de phénomène du gel au mildiou. Cette année, Florence et Pierre Pelletier, de Coiffy-le-Haut affichent un grand sourire. Les grappes sont saines, les rendements sont à la hauteur de leurs espérances pour ce vignoble élevé en biodynamie.

Gel, grêle, mildiou, oïdium, et bien entendu météo désastreuse. Voilà à quoi se résumaient les vendanges 2021. Et forcément, la récolte s’est réduite à sa plus simple expression. Aussi, Florence et Pierre Pelletier attendaient beaucoup des vendanges 2022. Il fallait reconstituer les stocks. Cet été de sécheresse et de canicule n’aura pas impacté fortement les rendements. La pluie de ces derniers jours a été profitable pour redonner du jus aux grappes. « Il tombait de l’or sur nos vignes », s’exclame Florence Pelletier.

Le domaine Pelletier a lancé sa campagne 2022 le 1^e septembre. « Nous en sommes à notre quatrième jour de vendange. On a commencé par les auxerrois qui étaient bien mûrs, puis on a poursuivi pour la méthode traditionnelle (les vins pétillants, Ndlr). Mais on souhaite attendre un peu avant de tout récolter. La vigne est saine, il n’y a pas de maladie. On souhaite gagner en maturité phénolique. C’est ce qui permet d’avoir les pépins croquants et bruns qui ont un goût de noisette », explique Pierre Pelletier.

Actuellement, les raisins ont entre 11,6 et 13,1 degrés d’alcool naturel. « On va attendre pour gagner un peu plus pour le pinot noir. Je pense que l’on va faire un rendement autour de 38 hectolitres par hectare, on est très content surtout lorsque l’année dernière on n’avait récolté que 15 % de ce que l’on fait normalement », rappelle Pierre Pelletier.

Le domaine familial est passé en biodynamie depuis 2017. Et forcément, les rendements ne peuvent être comparés à ceux d’une viticulture traditionnelle qui fait presque le double. Néanmoins, le domaine Pelletier a trouvé ses clients. Les 55 000 bouteilles de la récolte 2022 seront vendues à 60% en direct depuis le caveau et les foires, mais les restaurateurs s’intéressent de plus en plus à leurs produits. « Nous avons pour clients des gastros maintenant comme le Cibo de Dijon », fait remarquer Pierre Pelletier. Une partie de la production est exportée au Japon également. Le domaine Pelletier vient de se renforcer avec un commercial qui va pouvoir vendre leur vin en Suède, Suisse et Allemagne, trois pays ciblés par les vignerons de Coiffy-le-Haut. Le vin élevé en biodynamie a ses adeptes. Florence et Pierre Pelletier se lancent dans des productions de niche en devenir comme le zéro sulfite pour le chardonnay.

Ph. L.