Une première réussie pour les “Jeudis de l’orientation”
Le Pays de Langres a lancé avec succès son premier “Jeudi de l’orientation”, le 9 février, avec une quinzaine de parents et d’adolescents à avoir répondu présent. L’occasion, avec cette première session, de faire le point, mais aussi de dédramatiser les enjeux.
L’orientation. Ces dernières années, qui ont vu l’instauration du très décrié “Admissibilité post-bac” (APB) et de l’encore plus contesté, mais toujours en place, “Parcoursup”, ce mot est devenu la terreur des collégiens de troisième et, plus encore, des lycéens. C’est dans une optique d’information complète, de dédramatisation et surtout de présentation de l’offre post-bac en Haute-Marne — qui est loin d’être aussi inexistante que d’aucuns ne le pensent — que le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres a créé, en partenariat avec le Centre d’information et d’orientation (CIO) et le groupement d’entreprises Actisud, les “Jeudis de l’orientation”.
La première session, théorique, s’est tenue, jeudi 9 février, au siège du PETR, sous l’égide de Noémie Dongois, de Sophie Thiriot et de Sébastien Zender. Pas moins d’une quinzaine de parents et d’adolescents ont répondu présent, et ont pu découvrir une situation pas forcément attendue en Haute-Marne. Le département, s’il ne possède pas d’université, recèle de formations post-bac. « Je voudrais partir en ingénierie mécanique. Mais ici, il n’y a pas grand-chose, pas d’école d’ingénieur », a, par exemple, lancé l’un des jeunes participants. Que Sophie Thiriot s’est empressée de démentir : « Mais si ! Il y en a une à Nogent ». Sébastien Zender, président d’Actisud, a, lui, martelé ce nouveau paradigme : aujourd’hui, en orientation, on fait de plus en plus du « sur-mesure », pour ne pas dire à la carte.
Un plein-emploi à convertir en attractivité
Il est aussi une terre favorable, où le chômage est faible. « Sur le bassin Chaumont-Langres, on est à entre 5 et 6 % de traux de chômage. Mais en réalité, sur Langres seule, on est en-dessous des 5 %, presque au plein emploi », a relevé Sébastien Zender. De quoi allécher les collégiens ? Pas sûr, pour le moment… A la question « envisagez-vous de rester vivre et travailler en Pays de Langres ? », les réponses des Lingons en herbe ont été évasives… Une maman, elle, s’est montrée plus catégorique : « Oui, on veut rester ! Ce n’est pas pour rien que je suis revenue à Langres. Mais il faut nous donner les moyens pour ! ».
Après un tour d’horizon des secteurs les plus en tension — transports, services, industrie, BTP, hôtellerie… —, rendez-vous a été donné pour la deuxième séance, le 9 mars, avec une visite de l’entreprise Entremont.
N. C.