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Une « passoire thermique » pas vraiment dans l’air du temps

Juste à côté, une réserve en guise de vitrine.

ENVIRONNEMENT. Le gérant du salon de coiffure Diagonal, place Aristide-Briand, se plaint de vivre en-dessous d’une « passoire thermique », aux quatre vents. Il nous a alerté sur cette situation « paradoxale » à l’heure des économies d’énergie. Explications.

Gérant du salon Diagonal coiffure, place Aristide-Briand, Cédric Dervieux vit dans une situation de paradoxe. A l’heure où la société au sens large lui rappelle chaque semaine qu’il doit faire des économies d’énergie, il lève les yeux au ciel, depuis son bureau ou son salon, et ne peut pas oublier qu’il vit en-dessous d’une « passoire thermique ».

« Heureusement que l’on n’a pas eu un hiver trop rigoureux. S’il y avait de la neige ou de la pluie, on en aurait eu à l’intérieur, depuis le faux plafond. »

Cédric Dervieux Gérant du salon de coiffure Diagonal

En effet, l’étage situé au-dessus de son salon, en travaux depuis plusieurs mois (voire des années) est aux quatre vents avec une ouverture depuis l’avenue de la République d’un côté, des ouvertures aux trois emplacements de fenêtre de l’avenue Marius-Cartier de l’autre.

« Je n’ai pas de nouvelles de mon propriétaire (qui gère tout l’immeuble) et on ne sait plus quoi faire. Il y a un courant d’air pas possible, dès que l’on met la main au fond plafond, on sent l’air frais. »

Le coiffeur se rassure sur un seul point : « Heureusement que l’on n’a pas eu un hiver trop rigoureux. S’il y avait de la neige ou de la pluie, on en aurait eu à l’intérieur, depuis le faux plafond. » D’autant que le salon de coiffure a déjà subi des dégâts à plusieurs reprises, depuis le début des années 2020.

La Ville interpelée

Cédric Dervieux ne se plaint pas, mais trouve simplement la situation improbable. « On n’a pas attendu d’avoir des courriers de l’Etat ou de la collectivité pour faire des économies d’énergie, cela fait des années. Mais quand on voit ce cas de figure et que rien ne bouge… »

Désormais, le gérant du salon de coiffure attend non seulement des nouvelles de son propriétaire, mais également, de manière plus étonnante, de la collectivité. Il espère de cette dernière qu’elle active des leviers pour gérer ce cas de figure. Collectivité d’autant plus concernée que « l’immeuble dont on parle, c’est aussi deux cellules commerciales vides – ou qui servent d’atelier – directement place Aristide-Briand… » Nous n’avons pas réussi à joindre le propriétaire du bien concerné.

N. F.

n.frise@jhm.fr

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