Une nouvelle chaufferie biomasse à l’horizon
CONSEIL MUNICIPAL. La dernière séance de l’année scolaire se tenait jeudi 22 juin à 18 h. Au menu, notamment, l’approbation par l’ensemble des élus de la construction d’une seconde chaufferie biomasse à l’ouest de la ville.
« Un dernier petit conseil avant la trêve estivale. » C’est ainsi que Quentin Brière a lancé la séance du conseil municipal, ce jeudi 22 juin en début de soirée. Ça sentait effectivement les vacances, ne serait-ce qu’en regardant les rangs clairsemés de la salle du conseil : sur 35 élus, seulement 22 étaient présents, tous ayant pris soin de donner procuration à leurs confrères.
Et si l’été est arrivé, c’est bien l’hiver qui était au menu du sujet phare de la soirée, la chaufferie biomasse. L’équipement installé route de Nancy et géré par Engie, avec qui la municipalité a signé une délégation de service public qui court jusqu’au 30 juin 2033, est arrivé au maximum de sa capacité, comme l’a rappelé le premier magistrat.
« Un bouclier sur l’énergie »
La chaufferie biomasse alimente non seulement la majorité des logements collectifs du Vert-Bois, mais également Gigny, le centre aquatique, la cité administrative et une partie du centre-ville. Raison pour laquelle « la solution, c’est d’aller sur une deuxième chaufferie biomasse », poursuit le premier magistrat. « C’est possible à Saint-Dizier, ça va permettre de relier encore plus de foyers, d’avoir un bouclier sur l’énergie, avec le bois de la région, une autonomie énergétique renforcée sur la Ville. C’est moins cher et plus écologique pour les Bragards », argumente le maire.
Adjoint en charge de l’Environnement, Franck Raimbault a expliqué que la réflexion concernant cet équipement a été engagée dès le mois de décembre 2021. « Quand on s’est aperçu qu’on ne pouvait plus raccorder d’autres bâtiments, on a eu une vingtaine de réunions avec Engie pour calibrer ce projet », indique l’élu. « Le résultat de ce travail, c’est une chaufferie biomasse à l’ouest de la ville, avec des avantages environnementaux et sociaux, le raccord de 750 logements supplémentaires. » A l’ouest, ce qui permettra de raccorder la base aérienne 113 à l’équipement, une donnée évidemment calculée dans l’avant-projet.
L’autre avantage évoqué jeudi en séance plénière est l’approvisionnement en bois dans un rayon moyen de 54 km autour de Saint-Dizier. Le chantier fera en outre travailler des entreprises locales. Mardi soir, les élus ont décidé la mise en œuvre de l’extension du réseau de chaleur et approuvé le projet d’extension de ce réseau par la construction d’une nouvelle unité. Parmi eux, Pascale Krebs, de l’opposition, satisfaite de voir sortir ce projet. « Faire une deuxième chaufferie va permettre de maintenir le coût du chauffage, grâce au raccordement de la base qui sera un client majeur. »
Pour le reste, il y a encore du travail, notamment sur le coût total de l’opération portée par Engie et qui s’élève à 20,5 millions d’euros. En ce qui concerne le calendrier, dans le meilleur des cas, la nouvelle chaufferie ne pourra pas entrer en fonction avant fin 2025 – début 2026. Si Engie est en capacité de construire « en douze-quinze mois » selon l’adjoint à l’Environnement, le lieu d’implantation n’est pas encore défini. L’option Seb, rue Paul-Verlaine, ne devrait pas être retenue.
N. F.
Suite du compte-rendu du conseil municipal dans une prochaine édition.