Une nouvelle association a voix au chat-pitre à Saint-Dizier
Afin de lutter contre la prolifération des félins, mais aussi de faciliter leur adoption, une nouvelle association a vu le jour, en 2017. Les bénévoles de l’Amour des chats 52, soutenus par la Ville de Saint-Dizier, ont même noué un partenariat avec la fondation “Trente millions d’amis” pour mener à bien leurs actions.
«Quand on aime, on ne compte pas !» Sortie du fond du cœur d’Isabelle Péridon, la maxime prend tout son sens lorsque la présidente de la nouvelle association bragarde en faveur des animaux énumère les actions menées en quelques mois. Et les heures passées à sillonner les rues afin de récupérer les chats errants.
Officiellement créée en avril 2017, “l’Amour des chats 52” a germé d’un constat : beaucoup de missions sont déjà relevées par des associations locales (lire par ailleurs), «mais pour nous, il y avait un manque concernant les chatons», explique Isabelle Péridon. Précédemment engagée au refuge “Nos amies les bêtes” puis, ensuite, auprès de l’Association Aide aux animaux en détresse, la présidente de l’association avait le cœur fendu dès qu’après des soins ponctuels, les chatons étaient remis sur site. Puis, elle est partie d’un constat de bon sens : «Un chaton n’est qu’un futur chat adulte. S’il n’est pas stérilisé, alors la prolifération continuera.»
Adoption contre stérilisation
Dans ce sens, les bénévoles de l’association ont voulu aller plus loin. Non contents de sauver les chatons sans propriétaires, ils les recueillent, les déparasitent, les sociabilisent au sein même de leur domicile et les proposent à l’adoption contre deux contreparties : un don visant à rembourser l’identification désormais obligatoire et la garantie qu’à six mois, les propriétaires feront stériliser l’animal. Un partenariat a même été noué avec un vétérinaire bragard afin de proposer des tarifs préférentiels pour l’opération. Ainsi, depuis le mois d’avril, 110 placements en famille ont réjoui les bénévoles sur les 145 chats retirés de la rue, avec l’assurance qu’une fois adulte, ils seront stérilisés.
Quant aux chats adultes capturés, une vérification est faite pour s’assurer qu’ils ne sont pas identifiés et donc, la propriété d’un riverain. Si ce n’est pas le cas, ils sont identifiés par puce ou tatouage et remis en liberté sur site, «parce qu’un chat reste territorial. On les remet systématiquement où on les a trouvés», assure Ludivine Mehlinger, trésorière de l’association.
De l’errance à la liberté
Enfin, l’association est parvenue à s’assurer du soutien de la fondation “Trente millions d’amis”. Depuis le début de l’année, l’Amour des chats 52 est autorisée à identifier les chats errants sous l’égide de la fondation qui la soutient financièrement. «S’il est avéré que le chat est errant, il devient propriété de la Fondation avant qu’on ne le remette dans son milieu d’origine. À partir de ce moment-là, il n’est plus considéré comme chat errant mais comme chat libre !», sourit Isabelle Péridon. Et que ce soit pour rendre leur liberté à des félins qui n’ont connu que ce mode de vie ou pour offrir la chaleur d’un foyer à d’autres victimes d’abandon et en manque d’autonomie, la dizaine de bénévoles accepte toute l’aide possible, tant sous forme d’adhésion que de dons de temps ou d’argent ou d’alimentation.
M. T.
Le saviez-vous ?
Une chatte non stérilisée peut donner jusqu’à trois voire quatre portées par an. Si l’on considère que cinq chatons sont susceptibles de naître à chaque portée… Eh bien le calcul est simple et effrayant : on peut, dans le pire des cas, se retrouver avec plus de 20 000 chats en quatre ans ! Voilà qui donne à réfléchir…
Quelle association pour quelle action ?
Entre la SPA, la fourrière animale, les différentes associations, même une chatte n’y retrouverait pas ses petits (humour facile). Nous non plus d’ailleurs. Petite mise au point des différentes structures pour qui, pour quoi :
– O look toutou. Suite à une convention passée avec la Ville de Saint-Dizier, le toiletteur assure le service de fourrière animale. Aussi, si vous remarquez un animal errant, susceptible d’avoir été abandonné, perdu, sur la voie publique, vous pouvez contacter Frédéric Mayeur. Après un bilan de santé chez le vétérinaire, une dizaine de jours s’écoule si les propriétaires ne se manifestent pas et que l’animal n’est pas identifié après quoi, il est transféré vers un refuge. Pour contacter le service : 03. 25. 05. 01. 43.
– Nos amies les bêtes. Le refuge de la SPA n’accueille que les animaux abandonnés ou transférés par la fourrière animale. Par ailleurs, elle assure elle-même le service de fourrière pour certaines communes du Nord-Haut-Marnais.
Pour contacter l’association : 03. 25. 05. 18. 19.
– Association Aide aux animaux en détresse (AAA).
L’association présidée par Maurice Burton capture les chats, les identifie, les stérilise avant de les relâcher sur site. Par ailleurs, les bénévoles de l’association s’emploient quotidiennement à aller nourrir certains chats considérés comme errants (plus de 150 chats nourris en 2017). La Ville, soutenant l’association, a défini la zone de capture des chats en fonction des quartiers suivants : centre-ville, La Noue, Parc d’activités Jeanne-d’Arc, quartier du Vert-Bois haut (par le biais d’une convention signée avec l’OPH). Les enquêtes de maltraitance sont aussi en charge de l’association pour l’ensemble de la ville. Pour contacter l’association : 06. 79. 50. 83. 35.
– L’Amour des chats 52. Sauvetages, stérilisations / identifications, adoptions et soins, la nouvelle association s’est vu répartir les secteurs de Marnaval, du Clos-Mortier, des Ajots, des Etats-Unis et Saint-Ex pour la capture des chats errants. Ses bénévoles espèrent élargir leur champ d’action prochainement à Joinville, Eurville-Bienville et Vecqueville. Pour contacter l’association : 06. 86. 78. 56. 67.