Une mobilisation jeudi pour la hausse des salaires
SOCIAL. Trois principales organisations syndicales – la CGT, FSU et SUD-Solidaires – appellent à une journée de grève jeudi 29 septembre. Deux rassemblements sont prévus à Chaumont et Saint-Dizier.
Redonner du pouvoir d’achat à la population en augmentant les salaires et les retraites. Telle est la revendication principale des organisations syndicales qui appellent à une mobilisation jeudi 29 septembre dans toute la France. L’appel national est lancé par la CGT, FSU et Solidaires, mais pas par Force ouvrière.
Lors de son assemblée générale le 9 septembre, où 26 syndicats étaient représentés, l’union départementale de la CGT avait rédigé une motion exprimant sa position : « Constatant la situation politique et économique du pays, les syndicats dénoncent l’abondance pour le patronat et l’insouciance du gouvernement. Une situation politique où nos dirigeants demandent toujours plus aux citoyens en laissant passer tous les excès de leurs amis bien placés. Une situation économique où le besoin d’augmentation générale des salaires n’a jamais été aussi crucial avec un coût de la vie ayant atteint un niveau sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. »
Deux rendez-vous
Deux revendications ont été réaffirmées par l’organisation : un Smic à 2 000 € brut et 32 heures par semaine. « Quatre-vingt-neuf pour cent des branches ont un salaire minimal en dessous du Smic, et tout cela n’est compensé que par des primes », déplore Vincent David, secrétaire de l’UD 52, qui appelle à « une augmentation générale de relance ». Au vu des nombreuses sources de colère de la population, « je ne comprendrais pas que les gens ne viennent pas faire du bruit jeudi », estime de son côté Nicolas Scherrer, secrétaire de l’union locale de Chaumont.
Deux rendez-vous sont fixés jeudi : à 11 h devant la mairie de Chaumont, pour un départ du cortège en direction de la préfecture, puis un rassemblement dans le square du Boulingrin ; à 17 h devant l’hôtel de ville de Saint-Dizier.
L. F.
« L’emploi et la formation » aussi, pour la FSU
Pour l’organisation FSU, si « le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires (…) demeurent un sujet majeur », « la question de l’emploi et de la formation l’est tout autant ». Regrettant que le gouvernement n’y réponde que par « une nouvelle réforme de l’assurance chômage durcissant les règles d’indemnisation », le syndicat estime que si « les employeurs peinent aujourd’hui à recruter, c’est d’abord parce qu’ils ne trouvent pas les qualifications et les compétences qu’ils recherchent », et que « les conditions de travail ou d’emploi proposées posent problème ». FSU appelle aussi à « la nécessité d’engager une transition écologique socialement juste ». Il souhaite « des investissements à la hauteur des enjeux, notamment dans l’enseignement supérieur et l’enseignement professionnel ».