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Une mobilisation des enseignants mesurée pour une grande colère

Une quarantaine d’enseignants se sont mobilisés, jeudi 23 septembre à Chaumont.

De « la rage », à cause de la « destruction de nombre de postes » là où il faudrait des embauches. De « la fureur », en raison des réformes « bâclées » du collège et du lycée. Une « fumisterie », par exemple, que le grand oral du nouveau bac. Du « mépris », enfin, opposé par leur ministère de tutelle. Rage, fureur, fumisterie, mépris… Employés par Alexandre Bally (FSU), dans son discours revendicatif devant les locaux de l’inspection d’académie, jeudi 23 septembre en fin d’après-midi à Chaumont, les mots sont forts.

Le rassemblement s’est déroulé devant l’inspection d’académie à Chaumont.

L’ampleur de la mobilisation, elle, était plus mesurée : un peu moins de 40 manifestants, venus des rangs de la CGT Education, de FO, du Snes-FSU, mais également de mouvements politiques comme le PCF ou Lutte ouvrière. « Mépris ». Le mot était également lâché par l’enseignant – et communiste – Edouard Gonzalez : « Monsieur Blanquer a assuré sur Twitter qu’il n’y avait pas plus de 24 élèves par classe. J’étais dans une classe de CE1-CE2 à 27. Donc M. Blanquer est un menteur. » 

D’autres mobilisations en vue

Le 1er octobre, les syndicats de retraités seront dans la rue. Quatre jours plus tard, ce sera le tour d’une intersyndicale rassemblant, en Haute-Marne, la CGT, FO, la FSU et Sud. Dans un mot d’ordre commun, les responsables syndicaux expliquent les raisons de la colère : « A l’heure où beaucoup d’entreprises enregistrent des bénéfices records, à l’heure où les prix de l’énergie, du logement, du carburant, des produits de première nécessité ne cessent d’augmenter, à l’heure où le personnel soignant, ovationné il n’y a pas si longtemps, est contraint de se faire vacciner pour continuer à travailler, et ce malgré le manque consternant d’effectif, à l’heure où l’on demande aux salariés de travailler plus et notamment la fonction publique soumise au passage forcé des 1 607 heures, il est temps d’en finir avec le mépris ! » Voilà pourquoi ils appellent à la grève, le 5 octobre, « pour une augmentation significative des salaires, une revalorisation des pensions, l’amélioration des conditions de travail, l’arrêt de la précarisation et la création d’emplois de qualité ». Il s’agira aussi de s’opposer aux projets de « contre-réformes » des retraites et de l’assurance-chômage.

Dans le département, les manifestants se rassembleront à 12 h au square Boulingrin à Chaumont (barbecue), avant un départ du cortège à 14 h de la préfecture, et à 14 h devant la mairie de Saint-Dizier.

Lionel Fontaine

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