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Une maternité qui attire des mamans venues de loin

L’équipe de la maternité s’applique à chouchouter les familles.

Santé. La maternité de Chaumont a procédé à la traditionnelle remise de cadeaux au dernier bébé de l’année 2022 et au premier de 2023. L’occasion de faire le point sur le service du centre hospitalier de Chaumont qui veut mettre les parents au cœur de tout. Explications.

L’année 2022 s’est soldée par une baisse des naissances à la maternité du centre hospitalier de Chaumont. Elles sont passées de 550 en 2021 à 490. La visite de Christine Guillemy, maire de Chaumont, et Céline Brasseur, adjointe au maire chargée de la Famille, aux derniers nouveau-nés étaient l’occasion de dresser le bilan annuel.

Le première explication fournie par le Dr Alphonse Kimpamboudi est la baisse de la natalité partout en France après deux années de Covid. Certains ont cru que les confinements, le télétravail et le repli sur soi ou sur son couple allaient faire bondir la natalité. En fait, il s’est passé l’inverse. Le docteur explique que cette période a compliqué la vie familiale et s’est soldée par de nombreux divorces et séparations.

« Les liens avec les médecins de ville sont à retravailler »

Christine Guillemy Maire de Chaumont

Clairement, il explique aussi cette baisse de la natalité par l’ambiance qui a régné autour du débat sur le futur hôpital et l’opposition créée entre Langres et Chaumont. Mais, pour lui, l’un des faits marquants est la venue de nombreuses futures mères de l’extérieur de Chaumont ou même de la Haute-Marne. Il pense à celles de Bar-sur-Aube, de Châtillon-sur-Seine et même de Troyes. Il en donne aussitôt la raison : « elles viennent trouver de nouvelles modalités d’accouchement sachant que nous avons une salle « nature » particulièrement bien équipée ».

Le docteur observe une nouvelle génération de femmes qu’il qualifie de « non hormonale » pour l’absence de prise de pilules contraceptives. Elles refusent la médicalisation à outrance lors des accouchements et souhaitent des accompagnements en douceur d’où le succès de cette salle « nature ».

Une maternité humaine

De l’avis des mères, l’autre force de la maternité est l’engagement d’une équipe « compétente, réactive et dynamique », les soins apportés et le dimensionnement du centre. L’aspect humain y est crucial ; loin des « usines » de grandes villes.

Et pour encore améliorer la prise en charge des familles, Christine Guillemy explique que, dans la construction du nouvel hôpital, la maternité aura une place primordiale avec son rapprochement avec la pédiatrie et la mise en place d’un pôle mère-enfant. Le premier semestre 2023 sera crucial pour ces projets qui entreront dans l’étude de faisabilité.

Le docteur résume : « il faut mettre les parents au cœur de tout ». Il a d’ailleurs pour projet de mettre en place une « chambre nature » qui, avec un grand lit, pourra accueillir les couples et apporter un confort dès la naissance. Le bien-être est mis exergue.

Jusqu’au développement de l’orthogénie

En accord avec Christine Guillemy, le Dr Kimpamboudi estime que l’effort à faire en faveur de la maternité est et sera aussi d’activer le réseau médical au niveau des professionnels de santé, de tous les professionnels de santé. Il pense aux infirmiers, aux sage-femmes, aux médecins de villes pour un accompagnement global des futures mamans. Il exprime, par exemple, la volonté de développer l’orthogénie qui est l’ensemble des méthodes de planification et de régulation des naissances appliquées au niveau du couple.

Le docteur insiste : « il nous faut rencontrer les confrères et dire ce que nous sommes. Il faut que chacun mette des visages sur des noms ». Christine Guillemy complète : « les liens avec les médecins de ville sont à retravailler ».

Frédéric Thévenin

f.thevenin@jhm.fr

Keanoi et Charly, le dernier de 2022 et le premier de 2023

Claire présente Kenaoi qui signifie « grande étoile ».

Cinq bébés sont nés le 31 décembre à la maternité de Chaumont. Un chiffre élevé pour lequel certains évoqueront la lune et d’autres l’envie irrépressible de naître en 2022. Le dernier à 22 h 43, répond au prénom de Keanoi et reflète les origines haïtienne de son père Ayrton. Le garçon pesait 2,9 kg.

L’accouchement spontané est survenu alors que la naissance était prévue pour le 11 janvier. Inutile de dire que, pour son premier enfant, Claire, la maman venue de Chaumont, a été surprise par cette soudaineté et cette rapidité. Toute la famille se porte merveilleusement bien et ils ont reçu des cadeaux de la Ville remis par Christine Guillemy et du personnel du centre hospitalier remis par Solenne Robert, directrice des Finances.

Quant à Charly, il est né à 10 h 45. Il pesait 2,8 kg pour 49 cm et rejoint ainsi sa petite soeur dans la famille. Mélanie et Loïc, ses parents, habitent Villiers-le-Sec. Sa maman souligne l’accompagnement des équipes de la maternité et est davantage inquiète pour après lorsque l’heure sera venu de trouver une crèche… A signaler que quelques heures après l’accouchement, elle se portait comme un charme.

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