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Une manœuvre plus vraie que nature

Clarisse a prévenu les secours.

Samedi 6 mai, en début d’après-midi, les klaxons des camions de pompiers ont surpris les riverains de la rue du Fourneau à Cousances-les-Forges. Les véhicules se dirigeaient vers le site de l’ancienne usine de cocottes.

Ils se sont vite rassurés car il s’agissait d’une manœuvre orchestrée par les casernes de Cousances-les-Forges, Ancerville et Ligny-en-Barrois. Les Cousançois avaient dépêché treize pompiers et trois véhicules, les Ancervillois quatorze sapeurs et deux véhicules tandis que Ligny avait aligné trois pompiers et trois véhicules. Le scénario et son exécution ont été plus réalistes que nature. Dans un bâtiment faisant office d’habitation, un feu s’était déclaré causant plusieurs victimes jouées par Diégo, Camille, Théo et Maëlys.

L’une (un simple mannequin) était décédée, une autre souffrait de brûlure à la main, une troisième d’hématome à l’abdomen et d’une fracture du bras tandis que la dernière présentait une hémorragie à l’oreille (otorragie). Ainsi, répondant à l’appel au secours de Clarisse, tandis que des pompiers s’empressaient de pénétrer dans le bâtiment en feu (bruitage et fumée à l’appui), les autres s’efforçaient de tirer les victimes du brasier et de leur procurer les premiers soins avant de les évacuer en ambulance.

Les binômes s’autocontrôlaient avant de pénétrer dans les lieux, les chefs d’agrès confirmaient les moyens mis à disposition ou en demandaient des supplémentaires puis, dans ce qu’ils appellent “la montée en puissance”, un gradé intervenait avec une vue d’ensemble sur l’incendie.

Sous la direction des chefs de centre de Cousances, Eric Bray et d’Ancerville, David Ponsard, munis d’informations sommaires, les hommes du feu ont effectué les gestes réflexes indispensables dans une telle situation, mettant en œuvre les véhicules de feu et de commandement, le CCR (Camion-citerne rural) de 3 000 l, l’ambulance, le véhicule pour recharger les bonbonnes d’air et la grande échelle. Pour déterminer le type de manœuvre et sélectionner l’endroit où elle sera effectuée, en concertation avec les trois casernes, il a fallu plusieurs semaines de préparation. Cette manœuvre, enregistrée par le Codis qui note les évènements minute par minute, s’est ajoutée à celles, mensuelles, qui forment les pompiers des trois casernes. Pour être prêts à l’instant T.

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