Une lueur d’espoir pour le contournement de Langres
Transports. Les présidents des Conseils départementaux du territoire de Belfort, de Haute-Saône et de Haute-Marne viennent d’annoncer leur volonté de reprendre la nationale 19. Le contournement de Langres est «une priorité» pour eux.
Le 20 juillet 2020, les présidents des Conseils départementaux du Territoire de Belfort, de Haute-Saône et de Haute-Marne, réunis au sein de l’association Autoroute Atlantique Rhin-Rhône, adressaient un courrier au ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili et à son ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Ce courrier interpellait les ministres sur le contournement de Langres en ces termes : «Il convient dans un premier temps, de lancer les études concernant la déviation Sud de Langres afin d’aboutir rapidement à la procédure de déclaration d’utilité publique». Or ce courrier est resté… lettre morte.
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Pire, en février 2021, le préfet de Région réunissait à Langres les élus pour leur signifier que le tracé connu n’était plus d’actualité et qu’un autre avait été retenu. «Un tracé ridicule», illustre le président du Conseil départemental de Haute-Marne, Nicolas Lacroix. «Lorsque l’on commence a être d’accord sur un tracé, l’Etat en invente un autre», ajoute Yves Krattinger, président du Conseil départemental de Haute-Saône. Le dernier tracé présenté prend naissance au giratoire des Auges pour rejoindre Saints-Geosmes. On est loin d’un tracé partant du carrefour de Chaudenay et Torcenay. Depuis cette annonce, le dossier, comme il en a pris l’habitude, est resté en l’état sans aucun signe d’avancement.
Une perte de douze minutes
Or les trois conseils départementaux, en annonçant leur volonté de reprendre à l’Etat le tracé de la nationale 19 (lire en page Actualités), viennent de donner une nouvelle dynamique au projet. «C’est le début d’une nouvelle collaboration et d’un nouvel avenir pour la nationale 19», a illustré Nicolas Lacroix. «Il y a un certain nombre de projets qui restent en stand-by car l’Etat est frileux», ajoute Florian Bouquet, président du Territoire de Belfort.
«Lorsque je discute avec la direction de Peugeot (installé à Vesoul, Ndlr), le contournement de Langres est une priorité pour eux. Les transports perdaient 18 minutes en passant par Port-sur-Saône. Avec l’ouverture du contournement, cette difficulté est effacée. Il reste le passage de Langres qui leur fait perdre 12 minutes», explique Yves Krattinger. «Notre priorité, c’est le contournement de Langres. Maintenant on aura davantage la main et une vraie responsabilité de faire avancer les dossiers», précise Nicolas Lacroix.
«On ne veut pas d’un tracé a minima qui ne répondra pas aux enjeux. On attend ce contournement depuis longtemps», ajoute le président du Conseil départemental de Haute-Marne.
Ph. L.