Une grande première pour Alexia Bailly
La Chaumontaise Alexia Bailly prend part, dimanche 21 août, à ses premiers championnats du monde longue distance. Une sacrée satisfaction, mais aussi avec des ambitions pour la protégée de Stéphane Royer.
La Chaumontaise Alexia Bailly, 28 ans, participe ce dimanche 21 août, aux championnats du monde longue distance, à Samorin (Slovaquie).
A partir de 9 h, la protégée de Stéphane Royer, deuxième à Aix-en-Provence, en mai, puis aux Sables-d’Olonne, en juillet, sur des “half ironman”, se sent prête à en découdre. « C’était une façon d’obtenir ma qualification, avec plusieurs courses observables par les entraîneurs nationaux. J’ai réussi deux bonnes performances pour mes premiers podiums sur le circuit professionnel ironman », explique la Chaumontaise, qui vit à Montpellier et qui pratique le triathlon depuis toute petite.
Celle qui a suivi un master en management à Montpellier Business School et travaillé quel-ques années dans l’évènementiel sportif, court désormais en tant que professionnelle sur les triathlons longue distance. Dimanche, dans l’eau de la rivière Danube, sur 2 kilomètres, puis 80 de vélo et 18 à pied, Alexia Bailly va se frotter au gratin européen durant quatre heures d’effort. « J’ai déjà rencontré quelques filles de ce niveau, mais là, nous sommes 25 au départ, avec uniquement des pointures. Je vais voir où je me situe et j’espère un Top 10 », poursuit la triathlète.
« La natation sera très importante »
Au rayon des favorites, il y a deux Anglaises, Emma Palent et Lucy-Charles Barklay, la Suédoise Lisa Norden, vice-championne olympique à Londres, en 2012, ou encore la Française Manon Genet, N°1 française et vice-championne en titre.
« La préparation s’est bien passée, avec trois semaines à Font-Romeu, en altitude, en juillet. Je n’ai pas vraiment de point fort sur les trois disciplines. Je suis régulière et je tire mon épingle du jeu. La natation sera très importante car il faut nager au contact de la tête de course. L’Anglaise Barclay peut sortir avec deux minutes d’avance. J’espère être vers le Top 10/15. »
Le drafting (l’aspiration) n’étant pas autorisé, les triathlètes se suivent à 20 mètres les unes des autres. Puis à pied, « cela va être plus facile car j’ai l’habitude de courir des semi-marathons. Aux Sables-d’Olonne, j’avais couru en 1 h 20′. J’espère courir en 1 h 08 et passer sous la barre des quatre heures. Même si je ne me concentre pas sur les temps. Cela dépend du vent, de la dynamique de groupe et le fait d’être au contact des filles », complète Alexia Bailly, qui n’a appris sa sélection que le 5 juillet. Et qui s’envolera dans l’Utah, fin octobre, pour le championnat du monde du label Ironman. « Depuis une semaine, j’essaye de bien récupérer, avec des rappels d’intensité et je souhaite récupérer un maximum d’énergie », conclut la licenciée aux Sables-d’Olonne, pleine d’ambitions.
Nicolas Chapon