Une forteresse encerclée de lâchetés
La décapitation immonde de Samuel Paty a évidemment suscité une forte émotion dans le Pays. Comment peut-il en être autrement ? Mais, il est urgent d’aller au-delà, de trouver les raisons de ce geste. Autrement dit, comment en sommes-nous arrivés là ? Le diagnostic devenu primordial va être douloureux. Il doit être sans tabou afin d’apporter les bonnes réponses. A cette seule condition, la France évitera un engrenage mortifère.
Tous les sujets doivent être mis sur la table : l’islamisme rampant tel le fascisme à la pire époque. Les réseaux sociaux en tant que déversoir de haines et de merde. La violence qui gagne la société envers et contre tous. Elle gagne les centres-villes avec des clientes qui agressent des vendeuses. Elle gagne les hôpitaux avec des patients qui agressent les soignants. Elle gagne la rue avec les pompiers et les policiers qui se font caillasser. Elle gagne les fermes ou les boucheries avec des pseudo-écolos qui se filment alors qu’ils agressent un agriculteur ou dégradent un commerce.
Mais, cet état des lieux, sans concession, n’échappera pas à un scan précis de l’Education nationale qui a remplacé l’Armée au titre de “la Grande muette”. Réentrer dans les écoles, collèges et lycées est devenu indispensable afin de rompre l’entre-soi. La politique du manque de transparence et du “Circulez. Il n’y a rien à voir” a trop duré. Les professeurs sont priés de ne pas témoigner. Les proviseurs renvoient inexorablement les problèmes vers leur administration et tous les problèmes sont mis sous le tapis. Ils se diluent et, comme un poison, ils envahissent le corps professoral.
L’Education nationale est devenue une forteresse encerclée de lâchetés où il ne faut même pas exprimer des états de faits. Le tout est masqué par une dose d’idéologie d’extrême gauche qui empêche de rester objectif.
Le “pas de vagues” au sein de l’Education nationale a été le terreau des intimidations, des insultes et des menaces dans les salles de classe. Parce que dans cette société, toute chose est devenue égale par ailleurs, que la parole des parents prime sur celle des enseignants et que l’enfant est placé au-dessus de tout, les parents insultent les professeurs, une élève en agresse sa prof parce qu’elle aborde le sujet du voile et un autre refuse un cours sur Proust parce qu’il est homosexuel et juif.
Au moment où, chaque jour, le privé gagne de nouveaux élèves, il est grand temps que l’Education nationale se réveille et libère la parole. Et après, seulement après, l’enseignement public gagnera de nouvelles lettres de noblesse.
Frédéric Thévenin
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