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Une doula, un soutien émotionnel et physique pour les jeunes parents

Dès la grossesse, les parents peuvent faire appel à Géraldine pour construire le projet post-partum (© AFP). 

Passionnée par la maternité et tout ce qui l’entoure, Géraldine Guillaubez s’est lancée dans une grande aventure : devenir doula en 2023 avec « Envol et Matrescence ». Conjointement, elle restait juriste. Elle raconte son cheminement.

« L’origine du mot « doula » vient de la Grèce ancienne et signifie « esclave ». Toutefois, de nos jours, bien que les doulas ne soient plus des esclaves, leur rôle auprès des mères reste le même. Il s’agit d’un ou d’une professionnel(le) qui accompagne et soutient les mères et futures mères et leurs proches, à condition qu’il y ait un suivi médical », explique Géraldine Guillaubez, juriste et doula en Haute-Marne.

Comment en est-elle arrrivée à en faire une seconde activité ? « Pendant le post-partum de mon premier enfant en 2017, je me suis sentie isolée à la reprise du travail de mon conjoint parce que ma famille était éloignée. Je me suis aperçue que je n’étais pas la seule à ressentir cet esseulement. C’est ainsi que j’ai commencé à soutenir moralement et logistiquement mes proches, qui étaient parents ». 

C’est grâce aux réseaux sociaux que Géraldine a découvert les doulas en 2019. Après trois ans de réflexion, elle s’est lancée dans la profession. « J’ai effectué une formation de 9 mois à Reims au centre Envol et Matrescence, une des écoles reconnues par l’association des doulas de France. J’avais comme formatrices deux doulas et une sage-femme. J’ai appris quel était le positionnement de la doula et le travail d’écoute active aux différents stades de la parentalité ».

A l’issue de sa formation, Géraldine a créé son association, Parenthèse Doula 52. Intervenante en Haute-Marne (à domicile ou à son cabinet chaumontais), elle est doula signataire de la charte de l’association des doulas de France. « Je m’engage à respecter son éthique et ses valeurs, dont la bienveillance. En aucun cas, je ne me substitue aux professionnels de santé ». 

« Il faut tout un village pour élever un enfant »

Quel est le rôle de la doula ? « C’est de créer un espace d’échange et de parole sur la parentalité. Les questions médicales ne sont pas de mon ressort. Je peux intervenir dès que le désir d’avoir un enfant se fait ressentir. Dans la plupart des cas, j’accompagne les mères tout au long des étapes de la grossesse pour anticiper les questionnements des deux parents. Je peux être un soutien émotionnel pour les mères qui ont recours à la gestation pour autrui (GPA) ou à la procréation médicalement assistée (PMA). Ce sont des épreuves longues et très difficiles au plan psychologique ».

Dès la grossesse, les parents peuvent faire appel à Géraldine pour construire le projet post-partum. « Le principal questionnement est : comment je vais m’en sortir ? Je suis là pour dédramatiser la situation et trouver des solutions. Quel proche peut venir faire le repas ou venir garder le nouveau-né durant une journée pour soulager la mère durant le premier mois ? Comme le dit un proverbe africain, « Il faut tout un village pour élever un enfant ». Géraldine apporte donc à la fois soutien moral et aide logistique – préparation des repas, réalisation des tâches ménagères, aide avec les aînés, soutien à l’allaitement. 

« Je rassure les couples sur leurs interrogations, leurs doutes concernant l’accouchement : est-ce que je vais être capable de pousser ? En tant que père, est-ce que je veux assister à l’accouchement ? Comment puis-je aider ma femme ? ». 

Malheureusement, les parents peuvent être confrontés à un deuil périnatal. « La perte d’un nouveau né est l’épreuve la plus difficile pour des parents. Pour qu’ils extériorisent leur peine, je peux organiser un temps d’échange. Je m’adapte aux souhaits de la famille. Par exemple, je peux mettre en place un hôtel à bougies ou encore un carnet pour que les proches puissent écrire un petit mot ». 

Ateliers annexes

Outre l’accompagnement, Géraldine propose des ateliers diversification menée par l’enfant (DME). « Il s’agit d’une pratique alimentaire qui invite les parents à laisser son enfant manger seul, en autonomie, mais de manière sécurisée : bonne installation dans une chaise adaptée, taille et forme des aliments (taille du poing du bébé ou taille du petit doigt du parent… »

Des ateliers découverte des couches lavables sont proposés. « Cette nouvelle pratique est écologique et économique. C’est également mieux pour la santé du bébé ». Géraldine Guillaubez effectue encore des soins Rebozo. « Il s’agit d’un temps pour se reconnecter à son corps à travers le tissu Rebozo qui est une écharpe en coton tissé. Ce soin est un rituel ancestral venu du Mexique. A l’aide de technique de bercement et de serrage, le corps peut se relâcher. C’est un moment de lâcher prise, notamment pour les jeunes parents », conclut-elle.

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