Une deuxième course – L’édito de Christophe Bonnefoy
Il fallait bien que ça arrive. Le Covid, lui aussi, voulait être de la fête. Depuis le début du Tour de France au… Danemark, on devine ainsi qu’il se joue une course contre-la-montre, en plus de celle qui désignera le vainqueur de la Grande boucle. Pogacar est en jaune. C’était prévu, ça pourrait bien être le cas jusqu’à Paris. Les Français sont à l’affût. Enfin, on l’espère. On espère surtout qu’ils pourront sortir du bois pour venir mordre au mollet les favoris.
Et le virus n’est pas loin. D’aucuns viendront s’offusquer qu’on laisse se dérouler une course de cette ampleur – presque 180 partants le premier jour et des millions de spectateurs massés le long des routes – alors qu’un peu partout dans le monde, et la France n’y échappe pas, le virus remonte en puissance. Mais en l’occurrence, les cas de Covid détectés ces dernières heures chez des coureurs ou dans l’encadrement des équipes ne sont paradoxalement peut-être pas une mauvaise nouvelle. Un peu comme dans le cas du dopage d’ailleurs, même si les problématiques sont un peu différentes. Lorsqu’ont été mis hors-jeu les tricheurs, cela n’a jamais signifié qu’ils étaient plus nombreux qu’auparavant. Mais que les moyens avaient été mis en œuvre pour mieux contrer le phénomène.
C’est sensiblement la même chose pour le Covid. Un, deux, quatre, six cas identifiés au sein du peloton ? Prenons cela comme l’assurance que tout a été mis en place pour ne pas laisser le virus envahir la course, voire obliger à la stopper. Comme dans toute population depuis la recrudescence de la pandémie, le taux de positivité au Covid augmente. Mais installer des contrôles systématiques et des procédures drastiques a déjà permis et permettra encore les jours prochains, de pouvoir limiter la casse. Et de laisser se dérouler l’épreuve sportive la plus suivie au monde jusqu’aux Champs-Elysées.