Une descente vertigineuse des Toulousains
Les Toulousains peinent à confirmer leur excellent début de saison depuis le début de l’année 2024. Irrésistibles durant les premiers mois de compétition, les Haut-Garonnais doivent désormais seulement penser à verrouiller leur place dans le “Top 8”.
Une mauvaise passe
Si les Toulousains pointaient à la deuxième place du classement lors de sa venue à Chaumont, le 30 décembre dernier, la défaite vécue à Palestra a marqué le début d’une très mauvaise série pour Julien Winkelmuller et ses coéquipiers. En effet, depuis ce revers, ces derniers ne sont parvenus à ne remporter qu’une seule rencontre (face à Sète 3-1) sur les six derniers rendez-vous de championnat.
Une spirale négative qui a conduit les Spacer’s du deuxième au… septième rang du classement, à cinq longueurs du sixième (Montpellier), mais surtout à seulement trois points du neuvième, Paris. Aujourd’hui, les hommes de Patrick Duflos se retrouvent même en danger dans la lutte pour la qualification en “play-off” : impensable il y a seulement un peu plus d’un mois.
Un Palais des sports poreux
Dans cette descente vertigineuse au classement, les Toulousains ne peuvent même pas se raccrocher à un Palais des sports imprenable. Dans la ville rose, les locaux n’affichent pas forcément une sérénité à toute épreuve. Comme les Chaumontais, ils affichent ainsi quatre défaites (Nantes, Montpellier, Poitiers et Paris) sur neuf matches disputés. Mais alors que les Haut-Marnais ne se sont inclinés qu’au “tie-break”, les Haut-Garonnais, eux, n’ont glané qu’un seul petit point sur ces quatre rendez-vous manqués, avant d’accueillir une équipe cévébiste invaincue à l’extérieur.
La filière française
Comme le club toulousain l’a toujours fait, il s’appuie cette année encore sur plusieurs individualités françaises et la qualité de son centre de formation. C’est ainsi que, si le trio offensif composé de Tom Picard, Maxime Hervoir et Julien Winkelmuller s’offrent en Haute-Garonne une belle continuité dans leur carrière, d’autres plus jeunes, comme le central Loane Nack-Minyem ou le “pointu” Nathan Féral, se sont déjà fait remarquer cette saison par leur potentiel indéniable.
Objectif “play-off”
Les Toulousains n’ont jamais caché leur objectif premier : la qualification pour les “play-off”. Même durant leur belle première partie de saison, l’entraîneur Patrick Duflos et l’attaquant Julien Winkelmuller préféraient toujours rester sereins par rapport à cette période faste, avec un discours similaire qu’ils confirmaient après leur défaite à Palestra fin décembre : « On veut être dans le “Top 8” en fin de saison régulière. On sait qu’on peut le faire, mais on doit garder la tête froide. Tout le monde nous dit que notre équipe est agréable à regarder, mais on a encore du chemin à faire. »
Laurent Génin
Feu d’artifice de fin d’année
Chaumont bat Toulouse 3 sets à 2 (25-19, 22-25, 25-22, 21-25, 17-15)
C’était l’affiche de cette dernière journée des matches aller. Alors que l’année 2023 touchait à sa fin en ce 30 décembre, le Chaumont VB 52 Haute-Marne, dans son Palestra, accueillait Toulouse, son surprenant dauphin d’alors au classement, devant des tribunes pleines et près de 2 000 spectateurs.
Si les Cévébistes entament la partie de la meilleure façon, ils ne parviennent pourtant pas à réellement décrocher leurs valeureux adversaires qui, à chaque fois qu’ils sont distancés, trouvent les armes pour refaire leur retard. Les locaux prennent ainsi leurs distances à deux reprises (4-1, puis 10-7) en vain. Même si le troisième “break” sera le bon (20-15) pour remporter le premier set : 25-19 en 22′.
Mais les Haut-Garonnais ont déjà prouvé leurs qualités depuis le coup d’envoi et font montre de la même persévérance en engageant le deuxième acte… avec plus de réussite cette fois. Le trio offensif “Picard, Hervoir, Winkelmuller” est réaliste, quand de l’autre côté du filet l’efficacité dans ce secteur ainsi qu’au service est moindre. Toulouse revient dans la course : 22-25 en 28′.
Le spectacle est au rendez-vous de ce duel attendu, avec des échanges de qualité et de nombreux rallyes à l’origine desquels les deux libéros argentins (Sebastian Closter et Facundo Santucci) ne sont pas étrangers, grâce à leur solidité défensive. Dans ce “bras de fer”, un énième point “longue durée” conclu par Victor Cardoso (20-17) creuse l’écart au bon moment pour les locaux : 25-22 en 27′.
Un final haletant
Les Toulousains, loin de s’écrouler par ce nouveau coup du sort, poursuivent leur travail de sape. Un collectif équilibré, efficace, enthousiaste et sans complexe qui, s’il ne parvient pas à se détacher distinctement au tableau d’affichage, fait néanmoins la course en tête tout au long de la quatrième manche. Avec un brin de lucidité supplémentaire, ils bouclent le set : 21-25 en 27′.
Dans le “tie-break”, le CVB 52 tente d’assumer son statut de leader, dans un combat où les Toulousains ne veulent pas abdiquer.
Les trois balles de match cévébistes annihilées par les visiteurs démontrent cette abnégation, mais la quatrième est de trop : 17-15 en 22′.