Une députée… au sein de l’assemblée départementale
Laurence Robert-Dehault (Saint-Dizier-1) a fait ses premiers pas dans l’hémicycle départemental en sa qualité de toute nouvelle députée de la deuxième circonscription. Nicolas Lacroix, farouche adversaire des idées du Rassemblement national et de ceux qui les incarnent, ne l’a pas accueillie les bras ouverts mais il ne l’a pas attaquée frontalement non plus. On aurait pu s’attendre à un début de séance plus mouvementé mais il n’en a rien été. Nicolas Lacroix a préféré se concentrer sur les affaires du Département. Laurence Robert-Dehault a joué aussi une forme d’apaisement et n’a donc pas pris la parole de toute la séance. Si ce n’est au début pour dire son souhait de travailler pour tous les Haut-Marnais et de se mettre au service de tous les élus et habitants. « Quelles que soient les couleurs politiques, ma porte est grande ouverte », a dit Laurence Robert-Dehault, déplorant qu’au conseil départemental, certains ne lui serrent pas la main. « Je ferai passer mes coordonnées », a ajouté la nouvelle députée.
Les coordonnées, ce sont celles de Christophe Bentz (élu député dans la première circonscription) qu’Anne-Marie Nédélec (Nogent) aimerait bien avoir. «Je me demande comment on va pouvoir travailler avec un député hors sol qui vit en région parisienne », s’interroge la première vice-présidente.
Bertrand Ollivier (Joinville), lui, s’est adressé à Laurence Robert-Dehault, prenant acte de son souhait de rassembler et disant qu’il pourrait se retrouver sur des thèmes comme la défense des services publics ou la santé. « Mais je ne vais pas oublier tout ce qu’a fait François Cornut-Gentille. Il a changé le visage de la circonscription (…) ». « Et je n’oublie pas non plus la politique du RN en matière d’immigration. » « Nous venons tous les deux du monde de la fonderie », a souligné Bertrand Ollivier pour mieux rappeler ce que les usines doivent aux immigrés de l’époque. « Cette vague d’immigration est notre richesse. Toutes ces personnes, un modèle d’intégration, font notre fierté », a ajouté le maire de Joinville.
Il n’y a donc pas eu de débat particulier suite au séisme politique de dimanche dernier. Mais l’incompréhension des résultats nourrit encore pas mal de conversations.
C. C.