Une demande d’autorisation de l’Andra pour son centre aubois
L’Andra a déposé le 7 avril auprès de la préfecture de l’Aube une demande d’autorisation environnementale. Il s’agit pour elle de pouvoir « augmenter la capacité actuelle de stockage autorisée » du Cires, le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage créé en 2003 pour accueillir des déchets de très faible activité (TFA).
« Ce site a été conçu et autorisé pour recevoir 650 000 m3 de déchets radioactifs TFA sur trois zones de stockage, appelées tranche 1, 2 et 3, explique l’Andra dans un communiqué. Fin 2022, le Cires avait atteint 69,4 % de sa capacité totale de stockage autorisée. Au regard des prévisions de livraisons des déchets TFA annoncées par les producteurs de déchets pour les années à venir, le centre devrait atteindre sa capacité de stockage autorisée autour de 2028/2029.
Compte tenu de la production continue des déchets TFA, des capacités de stockage complémentaires seront nécessaires, même si des solutions de gestion alternatives sont à l’étude notamment au titre du plan national de gestion des matières et déchets radioactifs. En effet, l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs, publié par l’Andra, prévoit qu’entre 2 100 000 m3 et 2 300 000 m3 de déchets TFA devraient être produits notamment lors du démantèlement des installations nucléaires actuellement en activité. »
« Déchets supplémentaires »
Pour l’Andra, « grâce aux optimisations, seules deux des trois tranches de stockages envisagées à la création du site seront utilisées. La troisième tranche permettra, si le projet […] est autorisé, de prendre en charge 250 000 m3 à 300 000 m³ de déchets supplémentaires, permettant ainsi d’atteindre un volume de stockage de plus de 900 000 m³, à superficie égale ».
L’agence rappelle que les déchets TFA sont « essentiellement constitués de gravats, de terres, de ferrailles… très faiblement contaminés. Ils sont issus du démantèlement ou de l’exploitation d’installations nucléaires ou d’industries classiques utilisant des matériaux naturellement radioactifs. Les déchets TFA peuvent aussi provenir de l’assainissement et de la réhabilitation d’anciens sites pollués par la radioactivité ».
A Saudron, la concertation avant des travaux préalables
Une cinquantaine de personnes ont participé, le 4 avril, dans les locaux de l’Espace technologique de l’Andra à Saudron, à une réunion de concertation. Il a notamment été question de la mise sur pied d’un groupe de suivi de chantier, composé de quinze à 20 personnes, et notamment des riverains, afin « d’apporter un regard complémentaire à l’Andra pour la bonne cohabitation avec les chantiers de fouilles et de forages prévus début 2025 ». Diagnostics et fouilles archéologiques, forages géotechniques sont en effet envisagés.
Ces chantiers seront menés durant la période d’instruction de la demande d’autorisation de construction (DAC) déposée en 2023. Rappelons que l’Andra espère le décret d’autorisation en 2027, pour une mise en service du centre de stockage de déchets radioactifs à l’horizon 2035-2040.