Une conférence sur le néo-gothique en Haute-Marne
Histoire. Dans le cadre du millénaire de Joinville, une nouvelle conférence était offerte samedi 15 octobre, aux passionnés d’histoire par l’association Sauvegarde du patrimoine de Joinville, sous la présidence de Michel Lapasset et Elisabeth Liébaut, historiens locaux.
Noémie Faux, chargée de mission patrimoine à Joinville, a évoqué “L’église Notre-Dame-de-la-Nativité, œuvre néo-gothique en Haute Marne, regards sur le travail et les réalisations de Hubert-Nicolas Fisbacq dans le département”. Hubert-Nicolas Fisbacq (1822-1883), natif de Saint Dizier, devint architecte de Saint-Dizier en 1850 et départemental pour l’arrondissement de Wassy. Il a fait exécuter de nombreux travaux de rénovation et de construction notamment à Saint-Dizier sur les églises de Saint-Martin de Gigny et de La Noue, ainsi que l’église Notre-Dame, le collège de Saint-Dizier devenu l’Estic, le temple protestant, le théâtre, la mairie ainsi que la synagogue de la rue du Maréchal-de-Lattre ainsi que le monastère des dames de l’assomption qui fut longtemps l’hôpital de la ville. Son action s’est étendue également à Eurville pour plusieurs monuments, des clochers de style néo-gothique, Eclaron, Braucourt et tant d’autres…
Une de ses réalisations fut l’église Notre-Dame de Joinville. L’assistance a ainsi appris que le chantier s’est déroulé sur plusieurs années (1868-1871) avec des transformations importantes, des réalisations nouvelles, le clocher actuel sous la forme d’une tour-porche en façade occidentale, ainsi qu’un projet de reconstruction totale des parties occidentales. Le devis stipulait que la nouvelle construction réemploierait les matériaux anciens, sauf pour les angles des contreforts, les piédroits, les doubleaux et les nervures de voûtes qui seraient en pierre de Savonnière.
Fisbacq a créé donc une unité de style, mais ajouté aussi quelques œuvres déconcertantes dont les grotesques de la crypte. La tour porche a été décorée de nombreuses statues que les personnes qui sont montées sur l’échafaudage actuel ont pu admirer de près. Après quelques questions en fin de conférence, rendez-vous fut donné en novembre pour la suite du cycle.
De notre correspondant