Une bonne couverture médiatique en Norvège
Charlotte vit et travaille en Nor-vège depuis un peu plus de trois ans. Avec son compagnon David et leur fils Augustin, ils sont installés à Moss, une ville por-tuaire située à une soixantaine de kilomètres de la capitale d’Oslo. Charlotte est originaire de Langres. Elle n’a pas pu voter lors de ce premier tour de l’élec-tion présidentielle. «J’avais fait une procuration à ma mère mais on a été prévenus trop tard que la procuration n’était pas valide car je ne suis plus inscrite sur les listes de Langres mais sur celle de l’ambassade de Lisbonne. Je suis en train de faire le nécessaire pour pouvoir voter au deuxième tour», nous explique-t-elle.
La Norvège, même si elle ne fait pas partie de l’Union euro-péenne, semble s’intéresser de près à l’élection française. «Oui il y a une relativement bonne couverture médiatique des élec-tions françaises. Les médias y dé-peignent les différents candidats, leur programme et ce que cela pourrait éventuellement changer au niveau de l’Europe et plus pré-cisément dans les relations com-merciales entre la France et la Norvège. La France est un parte-naire commercial important pour la Norvège, pour le pétrole et le gaz mais aussi pour l’aluminium et le poisson», relate Charlotte qui écoute la radio française chaque matin pour se tenir informée et lit aussi plusieurs quotidiens français en ligne. «Il y a eu aussi beaucoup d’articles sur les affaires et notamment celles liées à Fillon. Dans un pays où un politique doit s’excuser publique-ment d’avoir pris un taxi quand il y avait la possibilité de prendre un bus et doit rembourser les frais générés, ici, il est difficile de com-prendre comment, quand de tels soupçons pèsent sur un homme politique, il puisse continuer de briguer la présidence de la République», détaille la jeune femme. Comme un peu partout dans le monde, les médias nor-végiens n’ont pas été surpris par les résultats du premier tour. «Ils comparent l’arrivée de Marine Le Pen au deuxième tour et son ascension à celle d’autres partis extrémistes en Europe. Celle d’Emmanuel Macron bien qu’attendue est très commentée».