Une Bettancourtoise sur le toit de l’Afrique
EVASION. Manon Hutin, jeune femme de 30 ans résidant Bettancourt-la-Ferrée, a fait cet été l’ascension du Kilimandjaro. La prouesse sportive semble anecdotique pour cette géographe, qui retient la satisfaction et la joie d’avoir atteint le sommet tanzanien de 5 885 mètres.
Manon Hutin est une globe-trotteuse. Le Népal, le Maroc, l’Afrique du Sud. La jeune femme de 30 ans, qui habite Bettancourt-la-Ferrée, commence à être rodée à l’exercice du trek et des vacances sportives. L’été 2022 n’a pas dérogé à la règle puisque la Bettancourtoise a fait l’ascension du Kilimandjaro, le plus haut sommet d’Afrique (5 885 mètres).
« Le maillot de bain et les moufles »
Avec son petit ami et trois personnes, toutes inscrites comme le couple auprès de l’UCPA (Union nationale des centres sportifs de plein air), qui organise des vacances sportives, la première semaine a été celle de la découverte de la Tanzanie. La deuxième, de l’ascension à proprement parler, avec une marche d’acclimatation pour commencer. « Il y a sept voies pour monter, nous avons pris la voie Rongai, ce n’est pas la plus difficile », précise la géographe de profession. « Nous avons fait six jours d’ascension avec bivouac. On monte progressivement, à partir de 1 300 mètres. La dernière nuit, on s’arrête à 4 700 mètres, on se réveille à 23 h pour arriver au sommet au lever du soleil ! »
Une organisation chronométrée par trois guides accompagnateurs. « On ne reste qu’un quart d’heure au sommet car il y fait – 50°C. Déjà, à l’étape d’avant, il faisait – 15°C alors qu’on a démarré avec 25°C à 1 300 m. » Un choc thermique difficile à appréhender ? « Non, on s’y était préparé et on est équipé. Dans mon sac, j’avais le maillot de bain et les moufles de ski ! » sourit Manon, pour qui c’est davantage l’altitude qui a été surprenante à vivre : « A partir de 3 000 m, on le ressent. On dort mal, on se déplace très lentement. » Un défi physique de haute volée ? Oui et non. « Il faut avoir une bonne condition physique mais ça reste des sentiers, pas de l’escalade. Ce n’est pas technique, juste de l’endurance. »
Le jeu en valait la chandelle pour Manon, adepte de la marche et de ce que la discipline permet de vivre. « L’idée, c’est de profiter de ce que notre planète peut nous offrir. La marche permet de découvrir le paysage et les pays à un rythme décent. » Manon a rapidement pris la mesure de ses souhaits. « Dès le deuxième jour, on est en permanence au-dessus des nuages, c’est vraiment magnifique. » Atteindre le sommet a été quelque chose de très satisfaisant pour la jeune femme, qui a apprécié toute l’aventure humaine qu’elle a vécue. L’année prochaine, cap sur le Mont-Blanc !
N. F.