Brandon Vautard a une belle carte à jouer aux Mondiaux 2023
Brandon Vautard participe mercredi 13 septembre aux championnats du monde, à Riyad (Arabie Saoudite). Avec des ambitions, notamment à l’épaulé-jeté, son meilleur mouvement.
Le Langrois Brandon Vautard participe, mercredi 13 septembre, aux championnats du monde, à Riyad (Arabie Saoudite). Troisième au total et deuxième à l’épaulé-jeté, au Grand prix de La Havane (Cuba), en juin dernier, le protégé de Jean-Louis Gudin au Langres haltérophilie musculation a une belle carte à jouer pour la qualification olympique dans le Golfe.
« Depuis ma belle performance à Cuba, j’ai juste fait un “test-event” à Paris, en août, dans la salle des Jeux olympiques, au Parc des expositions, pour essayer la salle, prendre des repères. J’ai réussi à soulever 140 kg à l’arraché et 200 à l’épaulé-jeté, ce qui n’est pas loin de mes records », explique celui qui va concourir en -96 kilos.
« Dans l’optique des Jeux, je monte en -102 kg car mon poids de forme est à 96-98 kg et que la catégorie des 89 kg n’est pas olympique », poursuit Brandon Vautard, qui a pesé le pour et le contre. Ce dernier a réussi à l’entraînement 156 kilos sur le premier mouvement et 205 sur le deuxième. Plutôt de bon augure avant le jour J.
Au niveau des quotas olympiques, le Lingon demeure en course. « Nous sommes tous les Français en concurrence car nous avons deux quotas gratuits en tant que pays-hôte et un troisième si on répond à des critères. Nous n’avons à ce jour personne dans le Top 10 mondial. C’est à moi de me bouger. Je m’entraîne tous les jours pour cet objectif. Je suis en progression. On verra sur le plateau », poursuit l’haltérophile sud haut-marnais, souvent blessé avant les Mondiaux (2016, 2019), et qui s’acclimate aux 45 degrés en Arabie Saoudite.
« Une catégorie ouverte » selon Brandon Vautard
Coaché en équipe de France par Venceslas Dabaya, vice-champion olympique, et Frantz Félicité, Brandon Vautard va passer au plateau B des 96 kg, vers 13 h françaises. « Nous sommes une vingtaine sur le plateau B. C’est une catégorie ouverte. J’ai mes chances à l’épaulé-jeté. Il faudra sans doute aller chercher entre 207 et 213 kg.
A l’arraché, je serai loin, sans doute entre 20 et 30 kg. Plus les catégories sont lourdes et plus les haltérophiles arrachent des grosses barres. Je vais gagner en force. Cela fait six mois que je suis sur mon poids de forme. J’ai mis en place des choses qui fonctionnent au niveau de la nutrition, même si je l’ai compris un petit peu tard. »
Pour Jean-Louis Gudin, le président du Langres HM, les voyants sont au vert. « Brandon est en forme. Il n’est pas loin de ses records. Il a pris conscience qu’il était capable d’aller aux JO. Je pense qu’il y aura trois quotas français pour quatre ou cinq haltérophiles (Imadouchène, 7e aux Mondiaux, lundi, Bernardin, Vautard, Redon Manuchi). Depuis deux ou trois mois, ce n’est pas le même Brandon. A lui de passer devant Redon qui est dans sa catégorie. La médaillé à l’épaulé-jeté n’est pas inaccessible.
Depuis qu’il a réussi les minima, lors de la finale de Zone, cela l’a libéré d’un poids. A lui de prendre sa place. Rien n’est encore joué, à l’image du loupé d’Imadouchène à l’Euro. A lui d’être régulier entre 160 et 210 kg. On attend ces championnats avec impatience et on croise les doigts.
L’objectif, avant tout, est de faire mieux que son compatriote. Un Top 10 au général serait déjà un beau résultat. En sachant qu’il va rester de nombreuses échéances internationales, notamment aux championnats d’Europe », conclut le président, qui, avec Adeline Cristofoli, va suivre de près son protégé.
Nicolas Chapon
n.chapon@jhm.fr