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Une baisse de fréquentation dans les bus chaumontais

Avec le reconfinement en vigueur depuis le 30 octobre dernier, certains salariés doivent faire du télétravail et donc rester chez eux. De ce fait, ils ne prennent plus les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Pour Philippe Urli, directeur de Kéolis C’mon Bus, la situation n’est pas alarmante pour autant.

Le Gouvernement prône encore plus le télétravail pour ce reconfinement. De ce fait, les transports en commun sont moins utilisés par les salariés. « Nous enregistrons une baisse de 35-40 % mais, nous sommes loin des chiffres du premier confinement », explique Philippe Urli, directeur de Kéolis C’mon Bus.

Cette baisse serait bien plus importante si les établissements scolaires étaient fermés­. Là, le taux serait de 70 %. « Les gens respectent le confinement c’est une bonne chose, il ne faut pas dire le contraire. Les enfants vont à l’école, ce qui est normal. Après, certains parents préfèrent sans doute emmener eux-mêmes leurs enfants au collè­ge, ou au lycée. »

Heureusement, cette situation n’engendre pas de chômage partiel chez les conducteurs de bus, même si la crainte se fait ressentir chez certains d’entre eux car des nouvelles mesures peuvent être prises tous les jours. Pour l’instant, le trafic reste exactement le même qu’en temps normal pour justement ne pas pénaliser les passagers qui ne sont pas en télétravail, ceux qui ont des rendez-vous médicaux ou autres. « On parle des commer­ces de première nécessité mais si demain vous avez une paire de chaussures qui vous lâche pour le travail ou que vos enfants grandissent et que vous devez acheter des nouveaux articles, vous faites comment ? Une partie du centre-ville est ouverte grâce au click and collect. Il faut aider les commerçants. »

Le fait d’avoir moins de passa­gers dans les bus permet­, selon Philippe Urli, d’éviter de rassem­bler trop de monde dans un lieu clos. « Statistiquement, il y a eu très peu de clusters dans les transports en commun. Parce que les gestes ont été, et sont, très bien respectés, cela permet de réduire le risque de contamination. Cela prouve aussi l’efficacité du port du masque. » Par contre, l’utilisation de gel hydroalcoolique n’est pas possible dans les bus. En effet, cela pourrait causer des chutes à cause des éventuelles gouttes qui pourraient tomber par terre et faire glisser les passagers.

De plus, depuis le premier confinement, Kéolis a mis les bouchées doubles par rapport à la désinfection de ses bus et des postes de conduite de ses employés. « Nous sommes dans une époque ou l’on s’adapte au quotidien. On ne voit pas très loin car tous les jours le Gouvernement peut changer les arrêtés. C’est compliqué à prévoir­. »

Les usagers peuvent être rassu­rés sur un point, les ventes de tickets sont toujours possibles dans les bus, dans les agences dépositaires sans aucune difficulté. « Sinon, ils peuvent aller sur l’application Tixipass. Elle marche bien. Même si le contact humain reste privilégié, nos passagers ne sont pas tous à l’aise avec la nouvelle technologie », conclut Philippe Urli.

Caroline M.Dermy

c.dermy@jhm.fr

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