Une auteure et ses lecteurs à Bouchardon
Jeudi 2 juin, dans le cadre de l’opération « Auteurs en lycées 2021-22 » Fanny Wallendorf a débattu de son roman “L’Appel” avec 20 élèves très motivés, du lycée Bouchardon.
Les élèves sont de différentes classes de première et ont en commun l’option HLP = Humanités, Littérature, Philosophie, enseignée par Monique Jouant. Dernièrement, ils ont lu “L’Appel”, l’histoire de Richard, adolescent de Portland (Oregon) dans les années 60. Un jour, il se test au saut en hauteur, mais à la stupéfaction générale, passe la barre sur le dos, du jamais vu !
L’auteure a effectivement calqué son personnage sur l’athlète Dick Fosbury, inventeur de cette technique qui lui a valu la médaille d’or aux JO de Mexico 1968. Fanny Wallendorf, Troyenne, s’est mise à l’écriture très jeune, elle a longtemps traduit des romans américains. “L’Appel” (2019) est son premier roman édité (chez J’ai lu).
Elle a répondu à maintes questions pertinentes. Le titre ? Il est à double sens, le pied d’appel qui sert à s’élancer ou la vocation. L’écriture ? Surtout sur ordinateur. Connaît-elle Dick Fosbury ? Elle échange avec lui (il a 75 ans) via Instagramm. Ses exigences ? Sortir un livre tous les deux ans est un travail énorme. Elle compare l’écriture au sport d’élite. Le lieu ? Un lien capital, ses romans sont une fiction dans un cadre réel. De la documentation ? Le minimum, sans plus. Son cursus ? 6 ans d’études, un master 2 en psychologie. Naissance d’une histoire, un flash ? Un peu, une vision, une phrase à développer. Un blocage sur page blanche ? Ce n’est jamais arrivé. Relations avec l’éditeur ? Parfois tendues sur des détails. Pensez-vous au lecteur ? Jamais. Faites-vous lire vos textes ? Jamais.
A une élève qui lui exprimait ses difficultés à aboutir, elle lui a conseillé d’écrire d’abord son récit d’un trait pour « planter » l’histoire et ensuite de revenir dans le texte pour le travailler et l’enrichir. A l’issue de la longue séance de questions-réponses, Fanny Wallendorf s’est volontiers prêtée aux dédicaces de “L’Appel”.
De notre correspondant Benoît Gruhier