Le Bien allé lingon, une association qui ne manque pas de souffle
Depuis début janvier jusqu’à fin mars, les membres de l’association le Bien allé lingon se retrouvent chaque mardi soir, à la salle des fêtes, pour leurs répétitions.
Un accord a été passé avec la municipalité afin de leur permettre de répéter à l’abri des intempéries. Après cette trêve hivernale, ils intégreront l’ancienne cabane de chasse rénovée située au lieu-dit Montarmet. Chaque sonneur de trompe occupe une place précise et doit être très attentif. Devant se trouvent les trompes de chant qui donnent la mélodie telle qu’elle est écrite. Ensuite les secondes, trois tons en dessous et en dernier les basses. Cette tradition, inscrite au patrimoine de l’Unesco, remonte au XVIIe siècle, à la grande époque des chasses à cour. Ces sonneurs de trompes connaissent environ une centaine de mélodies, certaines dédiées à la chasse et d’autres dites de fantaisie. Dans une mélodie appelée “Guillaume Tell”, une seule trompe répond alternativement à toutes les autres.
Il y a aussi “le radouci”, la même pression d’air pour tous, mais en moins de volume, pas en pleine trompe. Régulièrement, il faut vider la salive projetée dans l’instrument. Cette association dirigée par François Jobart peut se produire à la chasse bien sûr mais aussi dans une église lors de la fête de la Saint-Hubert par exemple, lors de fêtes de village ou d’anniversaires insolites.
Une très surprenante activité musicale où règne la rigueur certes mais aussi une franche bonne humeur.