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Une année exceptionnelle pour le miel

Les apiculteurs ont le sourire : cette année, il y a beaucoup de miel. Tour d’horizon avec Karine et Laurent Leseur, apiculteurs à Mandres-la-Côte.

Personne n’oubliera l’année 2020 de sitôt… Du fait de la situation sanitaire inédite. Chez les apiculteurs, ce cru restera inoubliable. Installé en tant qu’apiculteur professionnel à Mandres-la-Côte depuis quinze ans, Laurent Leseur confirme : « C’est une année qui va être exceptionnelle en rendement. C’est la deuxième aussi importante en quinze ans. » Actuellement, c’est la haute saison pour 1001 ruches, une entreprise locale qui a su se diversifier avantageusement au fil des années. Karine Leseur-Kiffer, son épouse, réalise des produits transformés et tient le magasin. Alban et Elrick, les deux enfants, se chargent de l’extraction en cette période de vacances scolaires. Michael Zurano, salarié et passionné, assure l’extraction, les soins ou la transhumance. La famille gère entre 700 à 800 ruches. « Nous hivernons à peu près 300 essaims artificiels dans le Sud de la France. On les remonte au printemps quand la production de miel débute. Ici, il fait trop froid », commente Laurent Leseur.

Période de transhumance

Les courageuses travailleuses des ruches ont commencé à produire du miel dès les beaux jours. « D’abord le miel de printemps, puis d’acacia, le miel de fleurs, de tilleul et le miel de forêt », détaille l’apiculteur. Cette semaine est consacrée à la transhumance des ruches vers les luzernes, dans la Marne. « Les gens raffolent du miel d’acacia, mais quand on leur fait goûter le miel de luzerne, moins connu, ils adorent. C’est un miel assez crémeux, qui plaît beaucoup », glisse au passage Karine Leseur-Kiffer. Quelque 400 ruches auront gagné la Marne d’ici la fin de semaine. Tout est optimisé de sorte à éviter les manipulations et la manutention. Le transport se fait sur palettes, directement dans le camion.

Uns fois l’ultime récolte de miel de luzerne terminée, il y aura les soins et traitements à apporter aux ruches. Mais la société commencera une deuxième activité : le pressage de pommes à façon. « L’année dernière, il n’y a pas eu de pommes. Mais il y a deux ans, nous avons pressé jusqu’en novembre », se souvient le couple.

S. C. S.

Se diversifier pour se démarquer

Dans un département où les apiculteurs sont nombreux, il faut se démarquer. Karine et Laurent Leseur proposent différentes variétés de miel à la vente directe, mais également des produits transformés. Karine Leseur-Kiffer les réalise elle-même, comme le délice des écureuils par exemple (un mélange de miel et de noisettes). Ils en font produire à façon par des experts. C’est le cas du nougat fait à partir de leur miel, du pain d’épice, des savons à base de miel venant d’un artisan Jurassien ou de la bière au miel brassée à Isômes.

Le couple surfe également sur les produits pour la santé. À Mandres-la-Côte, on trouve donc du pollen, de la gelée royale ou encore de la propolis et autres dérivés. Autant de produits permettant de booster ses défenses immunitaires et qui marchent fort en cette période où le coronavirus fait frissonner.

Une explication ?

Pourquoi l’année 2020 est-elle une bonne année à miel ? Difficile de le dire avec précision. Les avis des professionnels sont mitigés. Laurent Leseur écarte d’emblée “l’effet confinement”. Ou du moins, cela n’est pas l’explication principale à son sens. « Les agriculteurs ont continué à travailler. Donc ce n’est pas lié à cela pour moi. Il y a de nouvelles productions qui plaisent beaucoup aux abeilles, comme le sarrasin par exemple », estime-t-il. Son épouse Karine Leseur-Kiffer est plus partagée : « Il y a eu moins de circulation et de pollution, ça a dû jouer. » Michael Zurano, salarié de 1001 ruches, pense pour sa part que « la météo a été très favorable, avec une température idéale, au bon moment et juste ce qu’il faut de pluie de temps en temps ».

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