Un voyage lointain pour le Langrois Brandon Vautard
Mardi 12 décembre, le Langrois Brandon Vautard, avec l’équipe de France, va retrouver la péninsule arabique, dans le cadre d’un tournoi international. L’antre de Doha (Qatar) ne donnera pas d’accession aux JO de Paris, mais fera office d’une bonne préparation pour la suite.
Il y travaille depuis des années et compte bien marquer de gros points pour l’équipe de France en vue des JO : le Langrois Brandon Vautard, issu du Langres Haltérophilie, se rend à Doha à partir de ce samedi, pour un tournoi international.
L’objectif est bien entendu de pouvoir se produire aux Jeux de Paris 2024. Mais il faudra déjà bien figurer au Qatar, en gommant les imperfections. Et Jean-Louis Gudin, le président du LH 52, connaît l’axe principal de travail pour son protégé.
« La préparation a été bonne et il est prêt. Mais il devra s’améliorer sur l’arraché, c’est son gros point faible. Il est capable de tirer de grosses barres sur ce mouvement, mais il partira sur des barres assez basses cette semaine. Alors que ses adversaires sont très au point là dessus. »
Brandon Vautard partira sur une barre à 57 kg sur l’arraché (alors que ses capacités, à en croire ses entraîneurs, sont bien plus hautes) et 200 kg sur l’épaulé- jeté, un mouvement où il fait partie des meilleurs mondiaux.
Un bon élément pour les Bleus
La place de Brandon Vautard en équipe de France ne doit rien au hasard et ses prétentions aux Jeux 2024 ont une incontestable légitimité. D’ailleurs, l’un des entraîneurs de la sélection tricolore, Frantz Félicité, ne peut qu’abonder dans ce sens.
« C’est un garçon résolument travailleur, qui est capable de prestations hors du commun. Rien qu’à voir ses prestations, on sent qu’il est fait pour ça. »
Mais les propos de Jean-Louis Gudin sur les faiblesses de Brandon Vautard rejoignent ceux du coach des Bleus. « Il faut qu’il progresse sur l’arraché. Et le travail pour les JO devra se concentrer sur le mental : dans ses bons jours, Brandon est extraordinaire. En revanche, s’il est fatigué, toute la machine s’arrête. L’entraînement sera primordial ! »
Une superbe émulation
Quant au principal intéressé, Brandon Vautard, le simple fait de travailler pour les Jeux olympiques est une véritable consécration. « C’est grisant de pouvoir préparer une échéance aussi importante, dans la vie d’un sportif. On va essayer de tirer les plus grosses barres possible. »
Ce tournoi international à Doha ne sera pas directement qualificatif pour l’échéance parisienne, mais de gros points seront marqués en cas de Top 20. Alors un Top 10, n’en parlons pas ! Mais de toute façon, Brandon Vautard n’attend « pas grand chose de cette compétition. »
Les échéances définitivement qualificatives se produiront durant le printemps, avec en point de mire la coupe du monde au mois d’avril. D’ici là, il faudra être au point.
Bastien Dauby