Un vœu d’orientation passé aux oubliettes de l’administration
Suite à un problème administratif, une élève de 3e du collège la Rochotte n’a pas pu s’inscrire en Seconde option technologique « création et culture design » au lycée Charles de Gaulle. Elle alerte les futurs lycéens et leurs parents pour qu’ils soient sur leurs gardes l’an prochain.
L’orientation n’est pas un sujet simple, quel que soit le niveau. Avec l’informatique, les parents s’arrachent parfois même les cheveux. Déborah Logerot en a fait l’amère expérience avec sa fille Luna, qui vient de terminer sa classe de 3e. Pourtant, tout commençait bien. En mars, au moment de faire ses vœux d’orientation sur la plateforme en ligne, elle n’éprouve aucune difficulté. Elle doit plusieurs fois valider ce choix d’orientation et, à chaque fois, tout se passe bien. Elle sélectionne une Seconde générale et technologique au lycée Charles de Gaulle.
Les ennuis commencent lors des inscriptions dans l’établissement. Celles-ci s’effectuent sur place, en toute fin d’année scolaire. Il s’agit normalement d’une simple formalité administrative afin d’être sûre d’avoir une formation à la rentrée. En s’y rendant pourtant, Déborah et Luna tombent de haut. « Ha, mais je n’ai pas Luna dans la liste », leur explique-t-on. Elle ne peut que s’inscrire en Seconde générale alors qu’elle aurait voulu faire une Seconde avec option technologique « création et culture design ». Il s’agissait même plus que d’un souhait d’orientation, plutôt d’un rêve que l’adolescente a depuis plusieurs années. Elle ne peut donc retenir ses larmes tant elle est déçue.
Orientation : se méfier tout de suite
Tout de suite, mère et fille sont reçues par le lycée. Après s’être renseignée, la direction leur explique que l’erreur ne vient pas d’elles mais qu’il s’agit d’un « bug » administratif. Concrètement, les élèves du collège la Rochotte n’avaient pas la possibilité de choisir cette orientation, la filière qui intéressait Luna. Impossible de cocher un vœu non existant. « En remplissant le vœu, je ne me suis pas méfiée, vu que je n’avais encore jamais effectué cette démarche. Je me suis dit que tout se passait normalement. » Si elle avait su, elle aurait alerté l’administration dès le départ, en mars. « Il faut vraiment que les parents et élèves fassent attention pour les années à venir. Il faut être vigilant pour pouvoir réclamer à temps. »
Heureusement, Luna est maintenant rassurée sur son avenir scolaire. La direction du lycée De Gaulle lui a expliquée que rien n’était perdu et qu’elle avait toujours une possibilité de rejoindre la 1ere (puis la terminale) STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués) après une Seconde générale. Ce sera le conseil de classe qui le décidera en fin d’année, en fonction de ses résultats mais surtout de sa motivation. On lui a donc conseillé de se faire un book, d’étoffer sa culture générale, de se renseigner, partout où elle va, sur l’architecture, le design, de s’ouvrir l’esprit… Ces détails feront toute la différence.
Alertée par cette situation, le Rectorat de l’Académie de Reims a bien proposé à Luna de s’inscrire dans l’option qu’elle chérie tant mais « il y a déjà 81 inscrits pour seulement 36 places. Ça ne servirait à rien d’être 46e sur la liste d’attente ! Elle n’obtiendrait pas la place », affirme sa maman. Ce qu’elles auraient souhaité, c’est que Luna ait une chance de s’inscrire dans cette filière, comme les autres. Même là, il n’est pas sûr qu’elle aurait obtenu une place car c’est un algorithme qui choisit, au hasard, les reçus ou ceux restants sur liste d’attente. Le Rectorat affirme qu’une « procédure a été appliquée afin de comprendre d’où venait ce dysfonctionnement. »
Laura Spaeter