Un vendredi chargé de poésie et de musique au couvent des Annonciades
Vendredi 9 juin, a eu lieu ,au couvent des Annonciades célestes de Joinville, une représentation de la pièce intitulée “Dieux que ne suis-je assise”, d’après “Phèdre”, de Jean Racine.
C’est dans un décor surprenant, que les deux artistes, Chloé Brugnon et Maxime Kerzanet, ont joué devant une quarantaine de personnes. C’est dans une forme légère, pensée pour être jouée en itinérance, que Maxime Kerzanet s’amuse avec la langue de Racine. Il la coupe, il la remonte, il s’arrête sur un vers, il la transforme en boucle, avec musique guitare et accompagnements électroniques et il donne une modernité aux alexandrins de Phèdre. Et on chante. Des pages de commentaires du livre sont écrits sur les murs autour de l’espace scénique. C’est totalement inédit, déroutant, le sens originel de la pièce s’efface pour s’élargir vers une profonde réflexion sur la poésie et sa transmission. Certaines phrases sont répétées ad libitum, parfois reprises avec le public, et tout redémarre en fredonnant des mots écrits il y a 346 ans. La compagnie Claire Sergent place la poésie et la transmission au cœur de ses créations théâtrales et musicales. En 2021, la compagnie a commencé une exploration de la langue et de la théâtralité de Racine. Le spectacle de vendredi 9 juin a été le résultat d’une collaboration entre le Nouveau Relax de Chaumont et le couvent des Annonciades de Joinville. Ils seront en spectacle au festival d’Avignon, du 7 au 26 juillet, où chacun pourra les rencontrer et apprécier ou pas cette œuvre transformée avec beaucoup de succès.