Un travail sur les ombres avec “La grande lessive”
Education. Ce jeudi 24 mars, plusieurs établissements scolaires chaumontais ont participé à l’opération bisannuelle ‘’La grande lessive’’. Les enfants ont pu élaborer plusieurs dessins sur le thème de l’ombre. Rencontre avec Joëlle Gonthier, créatrice de cet événement mondial.
Créée en 2006, ‘’La grande lessive’’ est un événement bisannuel (la prochaine session aura lieu en octobre), qui permet d’exposer des œuvres en extérieur sur un thème précis.
Pour cette édition, les ombres ont permis aux élèves de plusieurs écoles chaumontaises, de travailler sur différents formats et matériels. « Cela permet aux enfants de travailler sur leur rapport à leur propre corps. L’ombre est la base du dessin. Les femmes, avant que leurs hommes ne partent pour la guerre, dessinaient le contour de leur corps sur le mur, afin d’en garder une image la plus réaliste possible », détaille Joëlle Gonthier, créatrice de l’événement.
Créer un lien social et intergénérationnel
Ce thème-là permet aussi d’aller au-delà des dimensions classiques. « Le format A4 est le plus commun au monde. Là, il est détourné, on crée un nouvel espace d’expression. Le fait d’exposer dans la rue montre une volonté participative au projet. C’est un maillon entre l’artiste professionnel et les riverains », explique-t-elle.
Depuis 2006, 12 millions de participants, dans 121 pays, et sur les cinq continents ont tenté l’expérience de ‘’La grande lessive’’. Ce jeudi 24 mars, 500 000 personnes ont travaillé sur les ombres portées en France. « Cela se fait dans les écoles, mais aussi dans des centres sociaux, des Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC) des centres de réfugiés. Ça doit être intergénérationnel, car on crée du lien social. Les arts plastiques ne sont pas que pour les enfants », poursuit-elle.
Des expositions dans la rue et dans les écoles
Sur Chaumont, la promenade Georges-Berchet a été décorée avec les travaux des élèves de l’école Voltaire-Moulin. Chacun a pu apporter sa petite touche artistique avec des réalisations très variées. Que ce soit des sculptures ou des dessins sur des feuilles transparentes, les enfants ont adoré travailler sur ce thème. « Dans cet établissement, six classes ont participé avec deux autres issues de l’IME. Sur la ville, il y en a eu une trentaine », précise Maryse Chrétien, directrice d’Atelier à Canopé. « La grande lessive est devenue une habitude dans plusieurs structures », poursuit-elle.
L’école Picasso, dans le quartier du Cavalier, a exposé dans la cour de l’établissement. Les élèves ont pu travailler sur les ombres grâce aux découpages de formes, avec des collages et des pochoirs. « Nous avons fait des exercices sur les prénoms de chacun d’entre eux, mais aussi sur les animaux. C’est un projet fédérateur avec des thèmes toujours très diversifiés », explique Isabelle Trogno, institutrice.
Caroline M.Dermy