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Un Tour fou, fou, fou – L’édito de Christophe Bonnefoy

On les a vus un peu trop beaux, un peu trop forts. Mea culpa. Thibaut Pinot a abandonné hier dans les Alpes alors que ce sont justement elles qui devaient lui apporter – presque sur un plateau – l’assurance d’un podium à Paris. Julian Alaphilippe, lui, tentait encore, de limiter les dégâts pour conserver un maillot jaune qui ne tenait plus qu’à un fil. Le Tour de France version 2019 n’aura décidément jamais ressemblé aux fades éditions précédentes. Ce sont les aléas du sport : Thibaut a terminé en pleurs ce vendredi. A bout de forces. Julian a laissé son maillot au jeune Colombien Egan Bernal. Usé par treize jours en leader, même si sa descente vers Val-d’Isère fut, encore hier, épique et pouvait lui permettre, une nouvelle fois, d’entretenir l’espoir.
Mais voilà. Cette édition aura réservé quelques ultimes suprises. Si la fatigue a sans doute eu raison d’Alaphilippe, c’est… la grêle qui lui a peut-être définitivement barré la route vers le sacre.
A l’heure où la France étouffe, ces images de déneigeuses sur les pentes montagneuses avaient quelque chose de quasiment surréaliste. Et les secondes grappillées par Alaphilippe dans la descente n’auront servi à rien. L’étape, stoppée par l’organisation, a figé les positions quelques kilomètres en amont, au sommet de l’Iseran. Pas de vainqueur déclaré et, surtout, un perdant : le Français. Reste qu’au départ, aujourd’hui, Alaphilippe n’aura que 48 secondes de retard sur Bernal. Et quelques-unes d’avance sur le tenant du titre, Geraint Thomas. Ça sera compliqué, sur une étape ramenée aujourd’hui à 59 km à cause des conditions météo. Mais si on se laissait aller à rêver encore un tout petit peu ?

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