« Un temps pour elle » pour boucler la boucle
CULTURE. L’exposition « Boucles Temporelles » de Henri-Pierre Jeudy, au musée depuis le 19 janvier, s’est achevée par son « ternissage », dimanche 17 mars, au théâtre.
Henri-Pierre Jeudy, philosophe, a écrit des lettres d’amour post-mortem à son épouse. Ces missives étaient envoyées à une amie de Cirey-sur-Blaise, village dans lequel sa femme Monique a été inhumée. Chaque courrier était glissé dans une bouteille de champagne et déposé sur sa tombe. À partir de cette correspondance, Didier Albisser, metteur en scène et acteur, a créé une scénographie. C’est ce spectacle, « Un temps pour elle », qui était proposé ce dimanche.
Didier Albisser, interprète lui-même l’auteur de cette correspondance. Devant nous, il rédige ces lettres à haute voix et nous fait ainsi partager le désespoir, les pensées magiques, les désirs irréalisables ainsi que les réflexions philosophiques de l’écrivain sur le deuil impossible. L’actrice, Julia Mugnier-Blanchard – telle l’ombre de sa femme, dans un dialogue imaginaire – en commente quelques-unes, tandis que Carole Menigoz-Vasquez, danseuse, suggère son fantôme. Tout au long de la représentation, le piano de Pauline Jeudy, la petite fille de l’écrivain et le saxophone de Marc Host colorent les textes. Un moment de grande douceur et de méditation, suivi avec beaucoup d’attention par la cinquantaine de spectateurs.
De notre correspondante Pascale Rigaut