Un siècle pour Georgette Bourreau
Qui pourrait le croire, la doyenne du village est désormais Georgette Bourreau qui, dimanche 23 avril, fêtait ses 100 ans. Pimpante, élégante, vive d’esprit, elle ne fait pas son âge et elle-même n’en revient pas. Et quel plaisir de la côtoyer et de l’entendre raconter l’histoire de sa vie pour laquelle elle aime ne conserver que le meilleur. Devant parents et amis, elle a ravi tout le monde de ses anecdotes passées.
Georgette est née le 23 avril 1923, «à 15 h», aime-t-elle à préciser. Une enfance où le travail prenait tout son sens et de ce côté, Georgette a donné de sa personne. Sixième d’une fratrie de neuf enfants, c’est dans l’agriculture qu’elle a ensuite fait la connaissance de son mari en 1942 pour un mariage célébré le 24 avril 1943, à Choignes.
De cette union sont nés quatre enfants, qui ensuite lui ont donné une descendance de huit petits-enfants et douze arrière-petits-enfants.
Une mamie gâtée, enfin presque, comme beaucoup elle a connu les affres de la vie et c’est sans doute la guerre qui l’a le plus marquée. Dans sa vie de tous les jours, il fallait courber l’échine devant des tâches difficiles comme aller laver son linge au canal en contrebas de la maison familiale et casser la glace car, à cette époque, les hivers étaient rudes.
De l’agriculture, le couple a ensuite fait l’acquisition d’une carrière et son exploitation aussi très éprouvante a fait ce qu’elle est aujourd’hui, une entreprise importante reconnue dans tout le département.
Bernadette Retournard, première magistrate, a félicité cette jeune centenaire que rien ne semble affecter. Mémoire vive d’une époque que les moins de 20 ans ne peuvent évidement pas connaître, elle en remontrerait encore à beaucoup sur la valeur du travail et de l’engagement.
La proximité d’une famille aimante et attentionnée, d’un voisinage bien présent laisse à penser que Georgette ira encore très loin pour son bonheur et celui de ceux qui ont la chance de rencontrer cette femme pétillante.