Un sculpteur sur glace sur le parvis de l’hôtel de Ville
Sculpter la glace, ce n’est pas seulement donner avec sa langue un air de tire-bouchon à la glace italienne. C’est aussi un art, éphémère soit, mais pas moins impressionnant. Démonstration vendredi 29 décembre.
Un gros glaçon qui laisse pantois les enfants, et un monsieur aux airs de bûcheron petite tronçonneuse à la main : place de l’hôtel de Ville vendredi 29 décembre, première démonstration de sculpture sur glace. Les parents et les badauds n’étaient pas moins curieux que les minots. On est curieux mais pas de trop près, lorsque la glace est taillée, c’est une pluie de neige qui arrose l’assistance. La Ville de Chaumont propose de découvrir un peu mieux cet art aux origines étonnantes. Non, ce n’est pas dans les pays du nord qu’il pris naissance, comme il est aisé d’imaginer, mais, surprise, en Europe méditerranéenne, plus particulièrement en Italie. Les pêcheurs italiens, dès avant le XVIème siècle, auraient été les premiers à utiliser la glace pour conserver leur marée lors de leurs campagnes de pêche. Sculpter la glace aurait été un moyen d’occuper les longues journées en mer.
Démocratisée en France pour l’art de la table
En France, on ne connaissait la glace que pour rafraîchir les boissons. Au XVIIème siècle, François Vatel, alors « maître d’hôtel » du prince de Condé, eut l’idée de faire honneur à son banquet de poissons en les servant sur des plateaux de glace sculptée. Et ainsi de suite, la mode s’empara de la Russie, puis la glace devint un commerce au XIXème siècle et développée, améliorée et perfectionnée par les Chinois, les Japonais, les Canadiens ou encore les Américains. A Chaumont, ce vendredi 29 décembre, on a sculpté pour les enfants. Des pingouins sur lesquels les gosses ont pu s’essayer aux finitions et jouer les apprentis… pêcheurs italiens.