Un récital envoûtant
. Samedi 7 mai, au Nouveau Relax, Fugue à l’Opéra a clos sa saison par un voyage musical en Terres slaves, interprété par Grazyna Pawlikowki, chanteuse polonaise accompagnée par l’orchestre Eden-Ouest.
Parmi la centaine de spectateurs, se trouvaient trois mamans ukrainiennes et leurs enfants réfugiés, à qui Grazyna a exprimé sa compassion en ukrainien. La chanteuse était encore il y a quelques jours en Pologne où l’actualité est vécue intensément ; elle a évoqué cette guerre à plusieurs reprises. Seuls quelques spectateurs connaissaient Grazyna Pawlikowski qui s’était déjà produite à Chaumont. Mais à l’issue du spectacle, aucun ne l’oubliera. Grazyna, c’est une voix extraordinaire. Selon le compliment que lui a adressé l’accordéoniste, c’est tantôt la douceur d’un ruisseau polonais, tantôt la force d’un torrent des Carpates. Son timbre envahit la salle comme un enchantement. Le talent des musiciens, Aurélien Quignard au violon, Serge Mouraux à la contrebasse, Thierry Descamps à la guitare, Fabien Packo à l’accordéon, tous de notoriété, est à sa hauteur. Durant une heure et demie sans interruption, Grazyna a enchaîné plus de vingt chants traditionnels et folkloriques tziganes, yiddish, d’Ukraine, de Roumanie, de Moldavie, de Pologne, de Bulgarie. Mais son répertoire ne se limitant pas à l’Europe centrale, vers la fin du spectacle, Grazyna a ramené le public en France avec “J’ai deux amours” de Joséphine Baker et “La foule” d’Edith Piaf. Les Haut-Marnais auront à nouveau l’occasion d’écouter et applaudir Grazyna Pawlikowski le 6 août à Auberive. Quant à Fugue à l’Opéra, Marie Henry-Bianchi donne rendez-vous à ses fidèles au Signe jeudi 12 mai, pour une conférence musicale sur “Baroque’n’Roll”.
De notre correspondant Benoît Gruhier