Un questionnaire pour affiner Mobili’Terre
Lancé début 2022, le dispositif Mobili’Terre entre en phase d’étude via un questionnaire qui permettra de déterminer les priorités d’actions sur le Sud-haut-marnais et apporter des solutions pérennes et durables. Rencontre avec Mariam Sandid, cheffe de projet pour UnisCité.
JHM Quotidien : Vous lancez un questionnaire sur le thème de la mobilité, qui l’a élaboré et pour quel public ?
Mariam Sandid : « A l’origine, ce dispositif a été mis en place grâce à différents partenariats, parmi lesquels Wimoov, association qui travaille depuis longtemps sur la question de la mobilité inclusive. Wimoov nous a aidés à créer un questionnaire visant à mieux connaître les habitudes de mobilité des populations qui doit, ensuite, être adapté à chaque territoire en fonction des problématiques. Cela s’adresse donc à tout le monde, quel que soit l’âge ou la catégorie socio-professionnelle. Les personnes en situation de handicap sont aussi un public cible, puisque nous cherchons à déterminer une représentation de la mobilité globale. Cette question est transversale puisqu’elle est concernante tant pour l’accès à l’emploi ou à la formation, qu’aux soins ou à la culture.
JHM Quotidien : Quelle(s) est (ou sont) les problématique(s) spécifique(s) au Sud-haut-marnais ?
M. S. : « C’est un questionnaire très général qui va inclure la composition du foyer, les habitudes de déplacement et la connaissance des “outils” de mobilité existants sur le territoire. Cela va de “Saviez-vous à combien de distance de chez vous est l’arrêt de bus le plus proche ?” ou “Savez-vous ce qu’est le transport à la demande ?”. La problématique principale sur le territoire est la méconnaissance des supports de mobilité existants. Par exemple, la plate-forme de co-voiturage de Linggo a été lancée en 2020, en pleine crise sanitaire ce qui n’a pas aidé à la faire connaître. Ce questionnaire peut nous servir à détecter où la “visibilité” de cette plate-forme pèche pour la rendre plus accessible, d’autant que c’est une solution solidaire et durable qui peut répondre à plusieurs types de besoins sur un territoire rural. La ruralité est le vecteur principal, car on ne peut pas se contenter de proposer le vélo, même électrique, qu’on ne peut pas pratiquer partout, il faut donc trouver des alternatives. »
JHM Quotidien : Comment se procurer ce questionnaire ?
M. S. : Nous allons le distribuer lors de certains événements ou marchés ; lors d’ateliers animés par les deux volontaires en service civique pour UnisCités, notamment à la Régie rurale de Vaillant ; en allant à la rencontre d’associations ou encore par les maires des communes. Le but étant d’avoir au moins 300 retours d’ici juin pour les étudier durant l’été et proposer des solutions à la fin de l’année. »
Propos recueillis par Patricia Charmelot
Mobili’Terre ?
Initiée en 2020 par Unicités et l’Association des maires ruraux, Mobili’terre est un dispositif national, déployé sur quinze territoires dont le Sud-haut-marnais. Il part du constat d’une surutilisation de la voiture à titre individuel, notamment dans l’hyper-ruralité. L’idée est de promouvoir l’existant en termes de mobilité douce et trouver des solutions lorsqu’il y a un “vide”.