Un prodige de l’aïkido à Chaumont
SportS. Samedi 17 février, le stage d’aïkido proposé par le club chaumontais a accueilli une star en son royaume : Léo Tamaki. Fondateur de l’école parisienne Kishinkaï, et formé au Japon, il est venu partager son savoir-faire avec la quinzaine de participants.
Léo Tamaki a un parcours étonnant. Fils d’un père japonais et d’une mère croate, il grandit à Montmartre dans l’atelier d’artiste de son père. Il débute le judo vers l’âge de 6 ans et se découvre petit à petit une passion pour les arts martiaux.
Trente ans de pratique
Il explore alors différents sports de combat, en France comme aux Japon, et trouve à 21 ans sa voie, l’aïkido, grâce à la rencontre du maître Tamura.
Aujourd’hui devenu expert, le maître dispense des stages sur les cinq continents.
Et fait l’honneur de sa visite au club chaumontais grâce à Paul Wheeler, dirigeant de ce dernier : « On se connaît depuis quatorze ans. Les gens aptes à vivre de l’aïkido sur le territoire français se comptent sur les doigts d’une main. Il en fait partie ». Quinze personnes, dont une femme, ont poussé la porte du stage samedi après-midi. Les arts martiaux demeurent majoritairement masculins. Alors que, comme l’indique Paul Wheeler, « le but de l’aïkido est le savoir-faire sans utiliser la force, parce qu’on trouvera toujours plus fort que soi. Il y a donc équité entre les hommes et les femmes, et pas de rapport de force ». Malgré l’héritage certain des pratiques samouraï, tout aspect guerrier a été gommé au profit de la maîtrise de soi.