Un pont entre cimetières mérovingiens et actuels
Organisée par les musées de Langres et les Amis des musées, la conférence de Claire Serrano sur le thème “Une demeure pour les morts : la nécropole mérovingienne d’Andilly-en-Bassigny” a passionné les personnes venues en apprendre plus sur les secrets des cimetières.
Les Mérovingiens auraient-ils pu s’y retrouver dans nos cimetières actuels. C’est la question qu’a posé en préambule de sa conférence Claire Serrano lors de son intervention jeudi 17 novembre au musée Guy-Baillet. La conservatrice du Conseil départemental a, dans les premières minutes de son explication, mis en lumière les motifs qui poussent les archéologues à étudier les cimetières.
La conférencière a pour étayer son propos pris l’exemple du site archéologique d’Andilly-en-Bassigny qu’elle connait bien mais aussi établi un pont entre ce site mérovingien et le cimetière de Choignes en articulant son explication sur les similitudes et différences qui pourraient interpeler nos lointains ancêtres. Claire Serrano a évoqué l’organisation des sépultures mais aussi les monuments funéraires ainsi que tous les autres éléments que l’on peut trouver dans ces sites.
« S’il déambulait dans un cimetière tel que celui de Choignes, un Mérovingien pourrait s’y retrouver mais pour lui il aurait l’impression d’être dans un cimetière réservé à l’élite », a indiqué la conférencière. Mettant notamment en avant la présence plus fréquente qu’à l’époque de marbre sur les tombes. Revenant au site d’Andilly, Claire Serrano a rappelé que la nécropole avait fait l’objet d’une réétude complète qui avait permis de découvrir ou redécouvrir des trésors archéologiques mérovingiens. Des éléments mis en place par les vivants de l’époque pour leurs défunts et qui permettent d’en savoir plus sur la vie des Mérovingiens.
En introduction de sa conférence, Claire Serrano avait voulu dédier celle-ci à Denis Schmitter, figure du territoire haut-marnais, récemment décédé.