Le pôle médical d’Andelot en pleine santé
Santé. Le pôle médical d’Andelot fait office d’oasis dans le désert médical actuel. Il vient d’accueillir un nouveau médecin et un projet d’extension est programmé. La raison principale de ce succès est la prise en charge d’étudiants en médecine. Explications
Dans les colonnes de JHM Quotidien, il est souvent question de désertification médicale et d’offre de soins qui se dégrade au fil des mois. Un territoire échappe à cette tendance ; celui d’Andelot avec un pôle médical qui ne cesse d’attirer de nouveaux médecins. Ils étaient quatre jusqu’à présent et un cinquième vient d’arriver, le 14 mars dernier. La performance est d’autant plus remarquable qu’aucun départ à la retraite n’est prévu et que la structure va durer dans le temps avec un tel effectif.
Le nouvel arrivant se nomme Romain Terrien. Il a 30 ans et il trouve facilement des explications à ce succès d’autant plus qu’il en a bénéficié. « Les praticiens s’implique dans la transmission du savoir. Ils portent un intérêt pour les internes et les externes en cours d’étude. Même pour les stages de troisième année, ils disent oui ». Ainsi, l’équipe fidélise, séduit et attire.
Réseau précieux
Romain Terrien a été de ceux-là et, pour lui, le réseau qui a été constitué est très précieux et très attirant pour les étudiants. Il parle d’un réseau de connaissance et de personnes qui se font confiance. La base de tout avec, en plus, une bonne ambiance.
Dans un premier temps, le docteur sera en contrat avec le reste de l’équipe « en attendant l’extension » du pôle. Il « voyagera » de bureau en bureau avant de se « sédentariser ». Cette extension va consister à ajouter deux cabinets médicaux à l’existant, un cabinet infirmier ainsi qu’une salle de soins et une salle d’attente. La maîtrise d’œuvre de l’agrandissement de la maison de santé d’Andelot a été attribuée par la communauté de communes Meuse Rognon. Après l’appel d’offres, les travaux pourraient commencer rapidement.
Romain Terrien s’en réjouit. Lui qui vient de l’Aisne, à côté de Soissons, avec un intérêt fort pour les zones rurales. Il a effectué ses études à Reims et, pour lui, vivre en ville, était une véritable frustration. Il a effectué une partie de ses stages à l’hôpital de Chaumont et a été séduit par le territoire.
Lien de proximité
Le docteur met aussi en avant les rencontres qui ont jalonné son itinéraire hospitalier. Il pense aux médecins, infirmiers, aides-soignants et agents. Il vante « un lien de proximité alors que les études sont une épreuve solitaire ».
Quant au choix du pôle de santé d’Andelot, il s’explique par cette même proximité même si l’homme sait qu’il devra faire disparaître « les réflexes d’hospitaliers ». En cabinet, le temps est compté et l’efficacité prime. Mais, il dit pouvoir compter sur l’équipe et, chose importante, sur l’organisation administrative. Une secrétaire sert d’interface entre le patient et le médecin. Elle apporte des réponses au-delà de Doctolib et elle est très précieuse à ses yeux.
Romain Terrien conclut : « ce genre de structure tient par sa force humaine qui la compose. Il a toute sa place sur un territoire rural avec, en plus, une vision pour l’avenir ».
Frédéric Thévenin