“Un plan d’enfer”, burlesque et… pas très catholique
« Une comédie est bonne lorsqu’elle fait rire les honnêtes gens », affirmait Molière. Défi réussi pour Christopher Muel, dimanche 13 mars, à La Forgerie de Wassy. Pour sa dernière représentation, la troupe “Les 3 coups” a, une fois encore, fait le plein : 300 spectateurs, hilares, pendant près de trois heures. Un succès. “Un plan d’enfer”, du théâtre de boulevard, destiné à faire rire, c’est la première pièce écrite par Christopher Muel, pendant le confinement, une période qui, elle, ne prêtait pas vraiment à sourire. C’est dans un couvent imaginaire, celui de la “Douce Providence” que Christopher Muel a situé sa farce en y intégrant tous les ressorts de la comédie : des plaisanteries burlesques, des grimaces grivoises, des gestes grotesques. Les personnages, l’abbé Cotté par exemple, qu’il interprète avec une jubilation provocatrice, ou Sœur Marylène, qui tente de sauver le couvent de la faillite, enchaînent jeux de mots et jouent sur l’exagération. Et ça marche !
L’auditoire rit, s’esclaffe, prévient haut et fort Sœur Judy qui découvre dans un attaché-case, les bigoudis de la mère supérieure, alors qu’elle rêvait d’y (re)trouver les 400 000 € dérobés à la Banque populaire pour y monter son cabaret. Evidemment, c’est totalement absurde, et hilarant car extravagant. Les péripéties qui ponctuent les trois actes de la pièce donneront bien de la peine à Sœur Marylène pour parvenir à boucler son “Plan d’enfer” mais tout est bien qui finit bien. Les bons sont récompensés (le couvent est sauvé de la banqueroute) et les méchants punis.