Un peu de fraîcheur sur les rives du lac du Der
TOURISME. Vacanciers, touristes de passage, Haut-Marnais et Marnais se pressent sur les rives du lac du Der pour trouver ombre, fraîcheur et repos mérité.
Il suffit de poser un pied sur l’une des plages du lac du Der pour se sentir en vacances. Une vaste étendue bleue, du sable fin, des bateaux ou paddles, des animations… Tous les ingrédients sont réunis pour passer de bons moments. D’autant plus en cette période de canicule.
A deux pas du port de Giffaumont, Bruno Debotte est fidèle au poste. Conducteur du petit train depuis 2009, cet indépendant sillonne la digue qui relie la station nautique de Giffaumont à Chantecoq. Durant une heure, il retrace l’historique du lac et donne les dernières actualités sur ce qu’il y a d’intéressant à y voir. Une très belle entrée en matière pour s’imprégner de l’âme de ce site remarquable.
Une eau à 26° C
Avec la vitesse, les passagers du petit train bénéficient d’un peu d’air. Certes assez chaud, mais c’est tout de même agréable. « Ici, il n’y avait presque rien il y a 47 ans », raconte le conducteur. Le lac du Der est un vaste réservoir qui sert à réguler l’eau de la Seine par l’intermédiaire de la Marne. Entièrement créé par l’homme en 1974, il protège Paris aussi bien des inondations que de la sécheresse.
« Aujourd’hui, le niveau du lac a baissé de 4 cm », glisse Bruno Debotte. Un cm s’est évaporé en raison des fortes chaleurs et 3 cm ont été réinjectés dans les cours d’eau. Le niveau du lac, de 18 m de profondeur au point le plus bas, est satisfaisant pour la saison d’après les habitués rencontrés sur place.
Le site est un vrai paradis pour les cyclistes : comptez 38 km et environ 1 h 30 pour en faire le tour. Les adeptes des sports nautiques s’en donnent à cœur joie dans les 700 ha de la zone motorisée. Les baigneurs ont le choix entre six plages de sable fin aux Sources du lac, à la Cornée du Der, à Giffaumont-Champaubert, Nuisement, la Presqu’île de Larzicourt ou la Presqu’île de Champaubert. A chacun ses goûts et ses préférences pour une eau entre 26 et 27° C ce 4 août et une surveillance assurée par des professionnels de 13 h 10 à 19 h.
Une faune remarquable
Les amoureux d’Histoire trouve également le site passionnant : la construction du lac a nécessité l’expropriation de 321 habitants et la destruction de trois villages. Les travaux ont débuté en 1968. « Il n’a pas été nécessaire de creuser », indique Bruno, le conducteur du petit train dans sa visite. La géologie du site a été utilisée. Ceux qui souhaitent en savoir plus sur la construction du lac et la vie d’avant peuvent se rendre au Village musée de Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement où sont préservés les souvenirs.
Côté pêche, les records tombent régulièrement. Jugez plutôt : 1,37 m pour le plus gros brochet sortis des eaux et 2,40 m pour plus de 100 kg pour le silure ! Comme les pêcheurs, les ornithologues trouvent leur bonheur au Der. Ils peuvent y observer 300 espèces d’oiseaux au fil des saisons. La grue est la plus emblématique. Pour la contempler, il faudra revenir cet automne – de préférence à l’observatoire de Chantecoq – avec un spectacle à vivre en live matin et soir, étoffé par la participation de quelques milliers de ces migrateurs que les photographes prennent plaisir à immortaliser.
S. C. S.
s.chapron@jhm.fr